Après des élections qui se sont tenues dans une atmosphère plutôt apaisée dimanche, jour du scrutin présidentiel et législatif au Niger, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’affère à la compilation des résultats.
Plus de 7 millions de Nigériens étaient appelés aux urnes ce dernier dimanche de l’année 2020 pour élire 171 députés de l’Assemblée nationale, mais aussi un nouveau président de la République. Ce dernier scrutin qui opposait une trentaine de candidats, dont plusieurs anciens ministres et présidents, s’est passé sans incident majeur dans ce pays considéré par l’Onu comme le plus pauvre du monde.
Après la fermeture des bureaux de vote à 18h Gmt, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a commencé son travail de compilation des résultats dans la grande salle du Palais des congrès. Le bureau de l’instance chargée du scrutin, les observateurs, et les journalistes accrédités pour cet événement sont présents pour suivre le dépouillement. Plus de six mille observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités par la Ceni, dont ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD)
Second tour
Selon le code électoral, la Commission électorale nationale indépendante doit compiler les résultats des 25.978 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du pays dans un délai maximum de cinq jours. Ces résultats seront ensuite transmis à la Cour Constitutionnelle pour leur validation. Les éventuels recours seront déposés auprès de la Cour, dix jours au plus tard après la transmission des résultats par la Commission électorale.
Le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum est considéré comme le grand favori du scrutin. Il doit faire face à vingt-neuf (29) candidats issus d’une opposition divisée dont une partie pourtant « croit en l’alternance ». Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, l »élection du chef de l’Etat au Niger s’est toujours jouée en deux tours. L’opposition politique arrive souvent à chambouler les cartes. Un second tour de la présidentielle, si nécessaire, est prévu le 20 février prochain.
Le président sortant Mahamadou Issoufou ne s’est pas présenté à cette élection après avoir fait deux quinquennats (2011 – 2020) comme le prévoit la Constitution.
Apa