Une mission de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), composée de ses deux commissaires, du président du Réseau National des Personnes Handicapées du Tchad (REPHAT), du président de la Confédération des Organisations des Personnes Handicapées et du représentant du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, s’est rendue, dans la matinée du mardi 27 juillet 2021, à Kousseri, ville camerounaise voisine de N’Djaména, pour discuter avec les 46 personnes handicapées réfugiées, depuis déjà neuf (9) jours.
Ces personnes, en situation de handicap, trouvant refuge à Kousseri, composées des hommes et des femmes ainsi que des enfants ont quitté le pays depuis le 19 juillet 2021.
« Nous avons trouvé nos compatriotes, sous un grand manguier, fatigués, malades, exposés à la pluie, aux intempéries et à tous les dangers. Certains sont malades, sans aucun soin préliminaire. D’autres sont dans une situation de détresse. Pendant cette période où il pleut, abondamment, ils ne disposent pas des moustiquaires, ni de lieu pour de refuge ou de la nourriture », souffle un membre de la délégation.
Si ses personnes abandonnent leurs enfants, et leur pays, pour être sous cet arbre, ce n’est pas par plaisir mais plutôt à cause de la sourde oreille du gouvernement du Tchad. « Nous revendiquons la libre circulation avec nos tricycles sur le pont de N’gueli comme tous les autres citoyens qui vaquent nuit et jour à leurs occupations sans être inquiétés », estime leur porte-parole M. Ali Justin.
Le président du Réseau des Personnes Handicapées du Tchad entend plaider, auprès du gouvernement, pour qu’une solution urgente soit trouvée à cette situation. « Il faut absolument que ces personnes handicapées rentrent, le plutôt possible, au pays. C’est l’image de notre pays qui est en jeu. Notre pays a pris des engagements nationaux et internationaux pour la protection des droits des personnes handicapées, qui méritent d’être respectés », souligne le président du REPHAT M. Galmaye Moussa Abdraman.
Il tient à remercier les personnes de bonne volonté, pour leurs assistances morale, matérielle et financière aux compatriotes réfugiés à Kousseri. « Nous demandons aux organisations de la société civile, aux ONG d’assister nos compatriotes pour sauver leurs vies », lancé le président du REPHAT.