La saisie de 37 véhicules à Wour, une localité de l’extrême-nord du pays, en provenance de la frontière libyenne voisine, soupçonnés de faire partie d’un trafic de voitures volées, le mardi 17 août dernier, pourrit l’atmosphère entre le préfet et un haut gradé de l’armée, en poste dans cette localité.
Devant le refus du préfet de restituer les véhicules à leurs propriétaires, un militaire haut gradé, chef d’une unité en place, débarque chez son chef hiérarchique et le roue de coups à son domicile.
Les personnes présentes à cette scène de pugilat interviennent en séparant les deux bagarreurs.
Le militaire est mis aux arrêts. Une source locale renseigne que les conducteurs de ces véhicules douteux ne les soumettent pas aux droits de douanes.
Le gouvernement condamne l’attitude du militaire et apporte son soutien au préfet. Son porte-parole M. Abderaman Koulamallah, estime, d’après RFI, que le militaire a outrepassé ses fonctions « Probablement qu’il avait une accointance avec le propriétaire de ces véhicules. Ses agissements sont absolument condamnables. Et les sanctions seront appliquées», insiste-t-il.
Le gouvernement souhaite mettre fin aux trafics de véhicules en provenance de Libye, un trafic qui, selon lui, affaiblit le marché local.
Avec RFI
