Le club des Jeunes Leaders d’Abéché, et l’association Etoiles des Jeunes pour la Culture et le Développement de la province du Ouaddaï louent la sagesse du doyen d’Abéché, M. Saleh Souloum, à travers sa causerie habituelle dénommée « Café Amdaradir ».
Un nombre importants de jeunes est venu échanger, ce jour à l’hôtel de Ville d’Abéché, sur les valeurs de la culture de la paix avec le sage Saleh Souloum, l’une des mémoires vivantes de la localité.
L’homme, reconnu pour son intégrité et sa franchise, a tenu, selon les organisateurs de l’événement, à « dire ces vérités relatives à la jeunesse pour changer la situation actuelle du Tchad ».
Pour une paix durable au Tchad, M. Saleh Souloum propose le mariage inter-ethnique, seul gage de consolidation de la paix. Il appuie son assertion par l’exemple du royaume de l’Arabie saoudite et celui du Ouaddaï, où les deux sultanats Abbassides ont encouragé le mariage avec plusieurs ethnies pour rapprocher le peuple. « Ce qui a fait que la ville d’Abéché devient, aujourd’hui, le carrefour des cultures en Afrique centrale », indique-t-il.
Pour lui, un responsable doit chercher, au moins, deux à trois voire plus, de vocabulaires des langues parlées dans la localité où il travaille. « Cette situation permettra à ses concitoyens de se rapprocher plus de lui. Entouré de ses concitoyens, le responsable sera toujours à leur écoute. Et la notion de coexistence pacifique trouvera son sens », martèle le sage Saleh Souloum.
Répondant à la question de l’insécurité dans la ville d’Abéché qui menace la paix, il estime que, la ville devenue plus grande, nécessite un nombre importants de forces de sécurité. « Une ville comme Abéché a besoin d’au moins 1 000 policiers et plus de 20 postes pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens ». Indique-t-il. En revanche, le conférencier rappelle que la coexistence d’entre temps, dans les villages et les ferriques, où les nomades passèrent demander à la population « si tout va bien dans leur localité » est de nos jours révolue. Des opportunistes profitent, aujourd’hui, de la situation pour escroquer les paisibles citoyens dans le monde rural.
Le président de l’association Etoiles des Jeunes pour la Culture et le Développement M. Hassan Abdoulaye Hassan rappelle que le but de cette conférence consiste à sensibiliser les jeunes sur la culture de la paix, le pardon, l’amour du prochain et le vivre ensemble.
Il indique que cette activité entre dans le cadre du projet de sensibilisation sur la culture de la paix et l’engagement civique et électoral dans la ville d’Abéché, mis en œuvre, par son association, grâce au financement de l’IRI.
Il remercie le paneliste Saleh Souloum d’avoir accepté de venir échanger avec la jeunesse ainsi que le Club des Jeunes Leaders d’Abéché pour la collaboration. Il promet revenir, très prochainement, avec un autre thème et peut être un autre paneliste.
Le coordinateur du projet « Café Amdaradir » M. Attouhami Mahamat Saleh loue le « baobab de la ville » d’Abéché M. Saleh Souloum, qui, malgré son âge avancé, a accepté de rencontrer les jeunes pour échanger sur la consolidation de la paix au pays.
Il rappelle que sa structure se veut un cadre d’échange d’idées avec les leaders, qui veulent bien partager leurs expériences avec la jeunesse.