À Bol, chef-lieu de la province du Lac, la cherté de la vie prend, ses derniers temps, des proportions plus inquiétantes.
Les prix des denrées alimentaires connaissent une hausse fulgurante depuis quelques semaines sans que cela n’émeuve personne. Ils passent, subitement, du double au triple, au grand dam des bolois. Les ménagères n’arrivent plus à remplir leurs paniers.
Des commerçants véreux commencent à se frotter les mains. Le sac de maïs coûtant les 14 000 Fcfa se négocie entre 27 000 et 30 000 Fcfa.
Le coro de riz passe de 750 à 1 250 Fcfa. De 800 Fcfa, le litre d’huile culmine à 1500 Fcfa.
Le représentant des commerçants du Lac M. Alhadji Moustapha Mamadou pointe un doigt accusateur vers l’insécurité galopante, menée par les éléments de la secte Boko-haram. Le coût du transport et les multiples taxes influent, également, sur les prix des denrées de première nécessité.
Le maire 1er adjoint de la ville de Bol M. Idriss Issakha Kelleye, conscient de cette situation, rassure que sa Commune a initié des stratégies et de campagnes de sensibilisation auprès des commerçants, afin de trouver une solution à ce problème.
Pour sa part, le contrôleur des Affaires économiques du ministère des Commerces M. Mayana Nahorngué souligne que les difficultés sont dues à l’insécurité et à la fermeture des frontières des pays ravitaillant le Lac.
Selon lui, le manque de sensibilisation auprès des commerçants, sur les prix fixés par l’Etat et les mesures d’accompagnement, sont des causes d’une flambée des prix.
De toute façon, explique-t-il, il est important que les efforts du coté des autorités locales et les commerçant puissent être conjugués, afin de remédier aux difficultés que rencontrent les concitoyens en matière de vie difficile, qu’ils vivent ce dernier temps.
