La journée urnée mondiale des enseignants, édition 2021 est célébré avec faste au ministère des Affaires étrangères sis au quartier Gardolé, dans le 3ème arrondissement de la ville de N’Djaména.
C’est la première fois du genre au Tchad, que les syndicats du secteur de l’éducation célèbrent cette journée ensemble.
La cérémonie a vu la présence de tous les différents syndicats du secteur de l’éducation. Une journée mémorable placée sous le thème « hommage aux éducatrices et éducateurs disparus ».
Les enseignants recommandent entre autres au gouvernement de transition, de mettre à la disposition des enseignants, le gel hydro-alcoolique, les masques répondant aux normes sanitaires, de désinfecter les salles de classe et assainir l’enceinte des établissements.
Ils appellent aussi au versement desprimes de risque à tout le personnel de l’éducation, de payer les effets financiers des avancements et reclassements de tous les travailleurs, en général, et les enseignants, en particulier, avec rappel, à compter de janvier 2020.
Les enseignants recommandent l’augmentation du nombre des structures d’accueil et la reprise du recrutement des diplômés sans emploi sur la base de critères définis, notamment, par promotion en invitant les syndicats dans le processus.
Ils demandent l’affection des enseignants arabophones selon les critères techniques dans tous les établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire nationale et le paiement des allocations de congé de retrait, les primes de départ à la retraite. Payer mensuellement et à terme par virement bancaire.
Le porte-parole provinciale de revendications M. Maïna Laoukoura remercie tous les syndicats du secteur de l’éducation, qui ont bien voulu célébrer cette journée des enseignants ensemble.
Le porte-parole des diplômés sans emploi, des enseignants formés dans les institutions de formation, souligne que les lauréats issus des écoles professionnelles de l’éducation, sont laissés à leur triste sort.
C’est pourquoi, Ils ont saisi cette occasion pour interpeller le SET d’insérer leur sort dans leurs points de revendications.
M. Ngartoidé Blaise, porte-parole nationale des revendications a, au nom de tous les syndicats du secteur de l’éducation, rendu un hommage mérité à toutes et tous ceux et celles qui ont embrassé la carrière enseignante et qui ne sont plus de ce monde. Car, ajoute-t-il, sans enseignant, nous ne pouvons pas devenir aujourd’hui c’est que nous sommes. « La disparition des éducateurs a un impact sur la société en général et influence, négativement, sur la profession enseignante », regrette M. Ngartoidé Blaise.
Pour lui, les causes de la mort des enseignants sont diverses. D’après lui, des éducateurs assassinés, d’autres sont morts par manque de suivi sanitaire. D’autres enseignantes et enseignants sont morts par manque d’une condition de travail, énumère, M. Nagrtoidé Blaise.
Le directeur général du ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique (MENPC) M. Mahamat Seïd Farah dédie son attestation pour service rendu à ses enseignants qui, dit-il, l’ont formé et encadré.
«Etant enseignant, je ne suis pas venu pour vous dire de bonne chose, mais suis venu pour dire le juste », annonce dans son propos M. Mahamat Seïd Farah.
Il félicite et se réjouit de l’accord de pacte triennal, signé le 4 octobre 2021, entre le gouvernement et les syndicats. Car renchéri-t-il, il est aussi bénéficiaire de cet accord. « Car je suis enseignant », indique-t-il.
Par ailleurs, il interpelle tous les acteurs du système l’éducation, surtout, les enseignants, parents d’élèves et le gouvernement sur la responsabilité de tous. «Nous devons rappeler la déontologie, ligne directrice de tous enseignant », appelle-t-il. Enfin, il exhorte les enseignants à une prise de conscience pour relever les défis.
La remise des attestations aux camarades membres des différents syndicats pour le service rendu a mis terme à cette journée.
