Un groupe de conseillers de la commune de Mongo, chef-lieu de la province du Guéra, exige, dans un procès-verbal du 21 octobre 2021, la destitution pure et simple du maire Hassane Souleymane Adam.
Les conseillers municipaux lui reprochent entre autres d’avoir vendu deux groupes électrogènes du château d’eau de Mongo, sans avis du conseil, et l’envoi du budget 2021, à l’autorité de tutelle, sans être adopté. Ils l’accusent de détournement des subventions de l’État allouées à la commune et les recettes du marché moderne de Mongo ainsi que le cumul des arriérés de salaire des agents municipaux et autres.
Dans sa réplique, le maire Hassan Souleymane Adam a, dans une correspondance adressée à sa hiérarchie, le 24 octobre 2021, rappelle à ses détracteurs que, suivant la loi 2 du 16 février 2 000, portant statut des collectivités territoriales décentralisées, les raisons de destituer un maire sont contenues dans l’article 76 qui stipule que, ”sans que la liste ne soit limitative, les fautes énumérées ci-après peuvent entraîner la suspension ou la destitution du maire”. Les fautes concernées par cette loi concernent entre autres le détournement des fonds, des prêts effectués sur le fonds de la commune, faux en écriture publique, faux commis dans les documents administratifs…
Le maire réplique que, malgré les situations financières difficiles, sa commune a réalisé un bon résultat en terme des actions. Il cite les délivrances gratuites des actes de naissance, au vu des bulletins de naissance. Selon le maire de Mongo, les morcellements et attributions des terrains sont décidés par les commissions locales d’urbanisme et celles d’attribution des terrains en zones urbaines. D’après lui, la session budgétaire 2021, a été, régulièrement, convoquée et le montant alloué au titre de l’année 2020 a été discuté en conseil municipal.
S’agissant des arriérés de salaire du personnel municipal, M. Hassan Souleymane Adam explique que, ce cumul d’arriérés date de plusieurs années. Il relève que les arriérés ont été accentués, ces derniers temps, par l’avènement de la pandémie du Covid-19, réduisant, drastiquement, le recouvrement des recettes à 50 %. Le maire note que, les recettes du marché sont gérées par un collecteur et versées, directement, à la régie municipale contre une quittance.
M. Hassan Souleymane Adam appelle les conseillers municipaux à faire preuve de responsabilité et de bon sens. Car, dit-il, l’heure n’est plus aux agitations. « Nous avons l’obligation de répondre aux attentes de nos populations. Cependant, ayons les têtes sur les épaules pour réfléchir sur la mise en œuvre du plan de développement communal », exhorte-t-il.