Depuis quelques jours, le gas-oil est devenu de plus en plus rare sur l’ensemble du pays et surtout dans la ville de N’Djaména.
Déjà une panique agite une grande partie des stations-services qui ne sont pas approvisionnées en gas-oil depuis quelques jours.
Les automobilistes parcourent des longues distances dans l’espoir de retrouver de quoi faire fonctionner leurs engins.
Tous les regards sont tournés vers la raffinerie de Djermaya. « Les cuves contenant de l’essence sont pleines et ils ne peuvent produire que 30 à 35 citernes du gas-oil par jour. Il peut s’agir d’une maintenance au niveau de la raffinerie », indique-t-on.
Pour combler le gap, l’on annonce que les premières citernes importées feront leur entrée sur le sol tchadien au début de la semaine prochaine avec la remise des agréments pour certains marketeurs d’importer le gas-oil de l’extérieur.
Néanmoins, l’essence est servie normalement dans toutes les stations-services. Mais, une source rassure, qu’il s’agit bel et bien d’une rareté du gas-oil, mais pas de la pénurie et que le problème sera résolu d’ici la fin de cette semaine.
Déjà le prix a commencé par grimper dans certaines provinces.
À cet effet, la raffinerie de N’Djaména fournit de cela quelques jours et régulièrement entre 30 et 35 citernes, distribuées comme suit, 13 citernes de 36 000 litres iront vers la Société Nationale de l’Electricité, une partie pour l’armée, la Société des Hydrocarbures du Tchad, d’autres à Esso-Tchad et 5 citernes pour les marketeurs.
Ces 5 citernes sont réparties par les marketeurs entre les stations-services sur l’ensemble du territoire national, dont 3 citernes sont réservées pour la ville de N’Djaména et les deux autres entre les différentes localités avec une petite quantité pour qu’on tombe sur une pénurie artificielle.
Selon un marketeur, après avoir envoyé leurs citernes, la direction de la Raffinerie fait savoir qu’ils n’ont pas une grande quantité pour assurer l’approvisionnement normale en gas-oil et grâce à une planification, il reçoit au compte-goutte 5 citernes par jour. « C’est insuffisant pour alimenter une grande ville comme N’Djaména avec les 5 citernes. Nous faisons de notre mieux en ravitaillant les stations-services entre 5 000 voire 6 000 litres par jours pour leur permettre de fonctionner et prendre certaines de leurs charges », déplore-t-il.