La maison d’Arrêt et Correctionnelle de Klessoum est secouée, depuis ce mardi 7 décembre 2021, par un mouvement d’humeur des prisonniers, qui réclament l’amélioration de leurs conditions de détention et l’augmentation de la quantité des repas servis.
Les prisonniers mécontents exigent aussi le départ du nouveau régisseur pour ses agissements ne permettant pas une bonne collaboration entre les détenus et les responsables de la maison carcérale.
A cet effet, la tension est vive vers midi de ce mardi 7 décembre 2021 à l’heure du repas. Les prisonniers refusent de toucher à la nourriture. Ils dénoncent par cet acte, la mauvaise condition et le traitement inhumain du nouveau régisseur sur les prisonniers.
La goutte d’eau qui a fait déborder la vase est l’arrestation des vendeurs des cigarettes et de téléphones mobiles dans la maison d’Arrêt. Selon une source jointe par téléphone, la tension reste toujours vive notamment la présence d’un nombre important des policiers dans la cour de la maison d’Arrêt pour étouffer le mouvement d’humeur des prisonniers.
Mais, dit-il, cette situation a très vite dégénéré suite à l’arrestation des quatre vendeurs des cigarettes par le régisseur et conduits à la coordination de la Police judiciaire pour les interrogatoires.
Il poursuit que, les prisonniers exigent que les 4 personnes arrêtées soient reconduites à la maison d’Arrêt.
Les détenus ont commencé par jeter de pierres sur les forces de l’ordre qui sont en nombre importants ripostant à leurs tours par des tirs de sommation. Une autre source confirme que le repas présenté ce mardi est insuffisant. » 9 personnes sur un plateau qui n’atteint même pas un kilogramme ! Et les prisonniers sont refusés de manger. Tous les plats sont entassé au milieu de la cour », indique-t-on.
« Le nouveau régisseur refuse de les écouter et s’est donné à des actes qui ne relèvent pas des ses prorogatifs. Une somme au-delà de 10 000 Fcfa est systématiquement exigée par le régisseur pour tout parent voulant soigner son proche malade. Il nous mélange avec les personnes atteintes par la tuberculose, dans une cellule, qui compte entre 50 et 60 personnes. Aujourd’hui, la maladie est entrain de se propager dans la maison d’Arrêt et dans les jours à venir elle risque d’explosée », rapporte-t-elle.
Il estime qu’un prisonnier c’est comme une personne malade. « Il faut aller avec lui avec douceur. Les personnes de deuxième âge et les malades de tuberculose qui ont l’habitude de dormir sous les hangars; à l’air libre, sont sommées, depuis le 1er décembre dernier, de regagner les cellules sans couchage avec la fraicheur de ce dernier temps », informe-t-il.
Les prisonniers tiennent pour responsable le ministre de la Justice de tout ce qui adviendra. Si dans deux jours, rien n’est fait pour le remplacement du régisseur et l’augmentation de la quantité des repas, les prisonniers prendront leurs destins en main, indique une source à Klessoum.
Nos tentatives pour joindre le régisseur sont restées sans suite.
