dimanche, novembre 24, 2024
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Dialogue inclusif : Baniara Yoyona éclaire sur les questions sociétales

Dans le cadre de la grande campagne de communication initiée par le Comité d’Organisation du Dialogue National inclusif (CODNI) en partenariat avec les médias sous financement du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), nous sommes entretenus avec docteur Baniara Yoyona président du sous-comité des questions sociétales au niveau du CONDI.

Le Comité d’organisation du dialogue national inclusif s’active à tenir cette rencontre dans bientôt. Plusieurs questions seront abordées par les participants dont celles liées à la société tchadienne comme le bilinguisme, les confessions religieuses, la dia, les chefferies traditionnelles ainsi que toutes les questions de la société gérée par les institutions étatiques.

A la question récurrente du trafic des enfants et son éradication, docteur Baniara Yoyona, tout en précisant que, le problème est beaucoup plus accentué dans la province du Mayo-Kebbi Ouest, appelle les pouvoirs publics à la vigilance et surtout de surveiller de près la zone en mettant en place un système de contrôle pour débusquer les complices dans les villes qui collaborent avec les délinquants se trouvant dans la brousse. « Le Rapt avec rançon suppose une organisation bien ficelée avec un circuit bien contrôlé, même des autorités locales quelques fois sont aussi en complicité avec les ravisseurs pour s’enrichir très vite sur le dos de la population », dénonce, le président du sous-comité des questions sociétales au niveau du CONDI.

Docteur Baniara Yoyona appelle la population à dénoncer ces actes, même s’il y a, parfois, peur de représailles des auteurs de rapt, tout en invitant le gouvernement à assurer son rôle principal de protéger les biens et les personnes, de contrôler les éléments qu’il engage dans ses rangs après une enquête de moralité.

Parlant de la corruption, le président du sous-comité des questions sociétales au niveau du CONDI déclare qu’il n’y a pas un corrompu sans le corrupteur. Elle doit être un problème de prise de conscience générale d’abord au niveau de la famille que dans le lieu de travail. Docteur Baniara Yoyona demande à l’Etat l’application des textes pour réprimer la corruption dans la société tchadienne, il poursuit que la corruption est devenue un geste banal et à la population d’être en règle vis-à-vis de la loi de la République.

Sur une autre question liée toujours à la société tchadienne, notamment, la « Dia », M. Yoyona rappelle que, cette pratique a existé avant l’islam et après l’islam c’est la loi de talion œil pour œil dent pour dent. C’est un système instauré pour éviter la vengeance avec une compassassions en nature pour arrêter le conflit. Aujourd’hui la Dia s’est généralisée pour devenir un problème national et au début des années 1980, les communautés entre elles se sont mises d’accord pour régler leur problème lié à la DIA. Par contre, les populations du sud du Tchad ne connaissent pas ce qu’on appelle le prix du sang, parce que c’est pratique qui n’existe pas chez les communautés pas au sud », indique docteur Baniara Yoyona.

Pour M. Yoyona, la Dia ne devrait pas être généralisée mais juste pratiquée que chez les communautés qui la reconnaissent. C’est pourquoi, l’Etat a mis un terme à la Dia là où elle n’est pas reconnue, recadre-t-il
Concernant la multiplication des cantons, devenue source des conflits et freine la cohabitation pacifique, le président de sous-comité des questions sociétales au niveau du CODNI, fustige cette manière de faire demandant au gouvernement de revoir les cantons érigés de 1990 à nos jours parce qu’ils ne répondent à aucune exigence de gestion de citoyen de ce pays.
« On peut rectifier le tir, c’est une question politique le gouvernant doit mettre tout en ordre en rappelant tout ce qui ne savent ni lire et ni écrire au commandement territorial pour les remplacer par des jeunes formés. Mettez les gens aux bureaux de personnes bien formées pour aider au développement du pays », plaide, le président de sous-comité des questions sociétales au niveau du CODNI, docteur Baniara Yoyona.

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