Le délégué du personnel de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition (ATPE) Blaise Djimadoum Ngarngoun a animé une conférence de presse ce mardi,11 janvier 2022, à la Maison des Médias du Tchad axée essentiellement sur la crise sociale et les conditions difficiles de travail que font face les agents de l’ATPE depuis plusieurs années.
Il explique qu’après plusieurs démarches entreprises auprès des autorités de tutelle, aucun point de leurs revendications n’a été satisfait, alors que les agents de cet organe d’Etat totalisent 18 mois d’arriérés des primes et indemnités. »Ces avantages sociaux qui devraient soulager la souffrance des agents depuis 2012, l’année à laquelle l’ATPE a commencé à jouir d’une autonomie de gestion, n’ont pas été versés. Il a fallu attendre 2019 pour que le premier conseil d’administration se tienne. En 2020, un deuxième et troisième conseils d’administrations ont eu lieu. Malgré tout, les agents n’ont pas vu leur condition sociale s’améliorer ; les conditions de vie et de travail ne font que se dégrader. Pour l’année 2019, six mois des primes et indemnités n’ont pas été payés. Il en est de même pour toute l’année 2021″, regrette Blaise Djimadoum Ngarngoun.
Le délégué du personnel annonce que l’ATPE ne paraît pas depuis presque deux ans, il justifie que cet arrêt de parution est dû au manque de moyens financiers pour supporter la prise en charge du coût d’impression. Quand bien même les agents continuent à s’acquitter de leur devoir, celui de produire des articles dans des conditions difficiles sans outils de travail appropriés.
Blaise Djimadoum Ngarngoun dit d’entendre que plus de dix personnel de l’APTE ont été affecté au ministère de la communication. Il entend attaquer cette décision à l’Inspection de travail. « Du moment où on est entrain de négocier avec les responsables en vue d’améliorer les conditions de travail du personnel, le ministre de la Communication prend une décision pour affecter les agents au ministère », a-t-il conclu.