Les commerçants originaires de la province du Ouaddaï arrêtent pour la deuxième journée consécutive leurs activités dans plusieurs villes du Tchad, en solidarité avec leurs frères d’Abéché, qui manifestent, il y a de cela quelques jours, contre l’intronisation d’un chef de canton.
Les boutiques, les restaurants et autres magasins sont restés fermés dans plusieurs quartiers de N’Djaména. Il est très difficile de se procurer comme d’habitude du sucre, pain et autres produits des consommations.
La grande surprise en est celle des restaurants. Les habitués sont désorientés et se tournent vers les gargottes et les lieux de grillades de viande. « Nous n’allons pas ouvrir aujourd’hui. Revenez demain nous allons reprendre les activités », lance M. Abdelaziz Moussa, détenteur d’un restaurant, non loin du marché à Mil. Il se dit conscient de la perte économique de deux jours. Mais, Abdelaziz dit, avec ce geste, apporte son soutien à ses frères.
Une source informe qu’une grande partie des commerçants natifs du Ouaddaï sont à la maison en guise de protestation et montrer leurs attachements à leurs frères.
Ainsi l’on note ce mécontentement dans plusieurs provinces du pays notamment, N’Djaména, Biltine et à Sarh.
Les commerçants n’ont pas ouvert leurs boutiques, les restaurants, des boulangeries ainsi que les transporteurs des pains dans les quartiers et villes. Par ce geste, ils exigent le départ du gouverneur de la province du Ouaddaï ainsi que l’annulation du décret portant nomination du chef de canton.
Toutefois, à Abéché la vie a repris timidement depuis ce mercredi avec l’ouverture du marché et les activités économiques. Mais, la communication reste toujours inaccessible dans la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï.
Pour communiquer, les habitants sont contraint de faire un petit déplacement en dehors de la ville pour échanger avec leurs proches.