La Ligue Tchadienne des Droits de I’Homme (LTDH) dénonce, dans un communiqué de presse signé de son président par intérim Adoum Mahamat Boukar, les repressions qui ont eu lieu dans la ville d’Abéché, suite à une protestation contre l’intronisation d’un chef traditionnel.
Selon le communiqué, les forces de défense et de sécurité ont fait usage de façon disproportionnée des armes de guerre avec de multiples arrestations.
La LTDH regrette malheureusement que ces actes de violence inouie ont été commis au moment ou le Tchad est engagé dans un processus de dialogue inclusif, qui devrait avoir une grande mobilisation à la base.
Par conséquent, la LTDH exige de ľautorité politique et administrative, l’arrêt immédiat de la répression sur la population d’Abéché et l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités. La LTDH appelle à la cessation de la création des cantons de façon anarchique, qui est toujours sources de conflits.
Par ailleurs, la LTDH exige la prise en charge urgente des blessés et d’engager un dialogue avec les communautés éprouvées. En outre, la LTDH rappelle au gouvernement de ne plus faire revivre à la population Abéchoise les tristes événements de Gninguilim dans les années quatre vingt dix.
Tout en suivant l’évolution de la situation, la LTDH documentera cette situation qui a fait plusieurs morts et blessés, a conclu le président par intérim de la LTDH Adoum Mahamat Boukar.