Le Barreau du Tchad est extrêmement préoccupé par la violence exercée par les forces de sécurité sur les propositions du Ouaddaï.
Par un point de presse, le bâtonnier de l’ordre des avocats du Tchad, Me. Djerandi Laguerre Dionro s’indigne contre les images et vidéos qui font froid au dos, montrant des actes inadmissibles des forces de sécurité qui se comportent exactement comme dans un champ de bataille alors qu’elles ont à faire à des populations civiles qu’elles doivent sécuriser, protéger et encadrer s’il s’agit d’une manifestation pacifique. « Ces forces, au lieu de rester dans leur mission régalienne, se sont muées en force d’insécurité vis-à-vis de la population du Ouaddaï, à la gâchette facile, tirant à balles réelles. Ce qui a eu pour conséquence de pertes en vies humaines et des blessés », s’emporte le président de l’ordre des avocats du Tchad, M. Djerandi Laguerre Dionro.
Le Barreau du Tchad rappelle au gouvernement que l’ordre et la sécurité publique ne sauraient justifier de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment les traitements cruels, inhumains et dégradants ou la perte en vies humaines.
Le président de l’ordre des avocats du Tchad, exige qu’une enquête sérieuse et indépendante soit menée et que les membres des forces de sécurité impliqués dans ces bavures soient traduits le plutôt possible devant les juridictions.
Le Barreau n’exclut pas l’option de saisine des juridictions internationales notamment la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour ces violations massives des droits de l’homme.
Me. Djerandi Laguerre Dionro condamne les actes de tortures et traitements cruels et dégradants sur certains citoyens. Ces actes, dit-t-il, sont un affront à la loi et l’Etat, qui constituent de graves entorses à l’Etat de droit.
Tout en rappelant au gouvernement ses engagements à travers les textes nationaux que les instruments internationaux ratifiés à respecter et faire respecter les droits de l’homme dans leurs dimensions.
Le Barreau du Tchad dénonce par l’élan usurpateur ou d’abus de fonction de certaines autorités traditionnelles et coutumières surtout le cas du sultanat de Dar-Billiat dans la province de l’Ennedi-Est qui s’est arrosé le pouvoir de légiférer en même temps que celui de juger et d’exécuter les décisions.