Le ministre de la Justice chargé des Droits Humains, Mahamat Ahmat Alhabo a ouvert ce mercredi 27 avril 2022, à l’hôtel Radisson Blu, un forum national sur les droits de l’Homme dédié à la promotion et à la protection des droits de l’homme au Tchad.
Il regroupe les acteurs de la justice, les organisations de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers du Tchad.
Ce forum national permettra aux acteurs des droits de l’homme d’analyser de manière globale la situation des droits du pays et souffler des idées novatrices, endogènes et conformes aux standards afin d’engager le pays sur le chemin de gouvernance.
Pour sa part, le représentant du Haut Commissariat des Nations Unies au Droit de l’Homme M. Ahouansou Félix indique que la contribution du forum et de ses participants à l’avancement des droits de l’homme au Tchad n’est plus à prouver. Il félicite le gouvernement de transition à travers le ministère de la Justice pour avoir porté le projet ambitieux et audacieux d’organiser le forum national sur les droits de l’homme en prélude au forum national inclusif à ce moment clé de l’histoire du Tchad. «Le Tchad fait un choix crucial et utile d’ouvrir cet espace de libre expression aux acteurs de la promotion et de la protection de droits de l’homme en ce moment où le pays s’active à reconstruire de base d’un nouveau contrat social », souligne M. Ahouansou Félix.
Lançant les travaux, le ministre de la Justice M. Mahamat Ahmat Alhabo rappelle que le Tchad est à son deuxième exercice en matière.
D’après lui, le premier forum sur les droits de l’homme de 2009 a permis de jeter les bases d’échanges en faisant les points de la situation sur les violations des libertés fondamentales au regard du contexte de l’heure.
Selon Mahamat Ahmat Alhabo, le contexte actuel est marqué par l’atteinte du paroxysme de la violence. Paroxysme marqué par la disparition violente, sur le champ des batailles du maréchal Idriss Déby Itno.
Pour lui cette situation, tragique a conduit ainsi à la mise en place du Conseil Militaire de Transition. Le président du Conseil Militaire de Transition a fait de la question des droits de l’homme et de la réconciliation nationale son crédo en vue de rebâtir dans la paix le Tchad nouveau.
Désormais, les manifestions sont autorisées, encadrées et protégées, indique le ministre de la justice. «Qui l’aurait cru, à peine plus d’une année, moi qui vous parle, j’étais régulièrement traqué et pourchassé comme du gibier. Qui aurait parié un sou que Makaila Nguebla serait un conseiller à la présidence de la République. Qui aurait imaginé que Mahamat Nour Ahmat Ibédou serait le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme», observe M. Mahamat Ahmat Alhabo.