Le magistrat, M. Nassaradine Adam Mahamat, qui a tué le jeune homme Haroun Djibrine, au quartier N’Djari dans la commune du 8ème arrondissement de la capitale Tchadienne, le 24 avril dernier, sera jugé, informe le procureur général près de la cour d’appel de N’Djaména, M. Guiralta Yadjibert dans une communication faite, ce jeudi 28 avril 2022, à son bureau.
Il déplore la mort d’un innocent, résultat dit-t-il, de la turpitude d’un homme bien que magistrat. « Ce qu’il y a lieu de dire au public, le magistrat n’est pas un surhomme, sauf qu’il bénéficie d’une procédure spéciale quant à sa poursuite au pénale », précise le procureur général, M. Guiralta Yadjibert.
Selon lui, cette spécificité réside dans les dispositions de l’article 527 et suivant du code de procédure pénale tchadien, qui soumettent la poursuite des membres du gouvernement ou des magistrats à la diligence de la cour Suprême.
« En un mot, je tiens à vous dire que le magistrat n’est pas au-dessus de la loi et qu’il doit répondre de ses actes comme tout autre humain », tranche M. Guiralta Yadjibert.
Il renseigne qu’il attend le procès-verbal d’enquête de la police pour transmettre à la cour Suprême, qui à son tour, désignera la juridiction chargée de l’instruction et du jugement de ce meurtre.
La victime Haroun Djibrine est tué par balle alors que deux individus se disputent sur la voie publique qui s’est transformée par la suite à une rixe entre les deux personnes, le juge M. Nassaradine Adam Mahamat dégaine son arme et tire sur le défunt qui se trouvait sur le lieux de la bagarre.
Dans un premier temps, les proches du magistrat assassin refusent de les livrer à la police et, mais, après il sera déposé au commissariat central pour passer plusieurs jours en détention préventive pour le complément de l’enquête.