L’ouvrage intitulé « Les chroniques politiques de Mahamat Hissène » illustre journaliste et homme politique, par ailleurs, promoteur du journal Le Progrès, sorti ce mois d’août 2022, sera présenté, ce mardi 16 août 2022, dans la salle de l’ONAMA, à N’Djaména.
C’est un recueil des éditoriaux du journal Le Progrès publiés de 1995 à 2001, dans un volume de 660 pages.
Dans son billet «point du jour» Mahamat Hissene décortique et analyse les faits et l’actualité nationale et internationale.
En huit ans, il a abordé une multitude de sujets touchant à presque tous les domaines. On peut y trouver la question des vrais faux et faux vrais fonctionnaires, les mariages stratégiques des partis politiques, la laïcité, le sport, la place des étrangers au Tchad, les partis non démocrates (sans alternance interne), la religion, la question de la femme, la géopolitique, la dénonciation de l’enrichissement, le pétrole tchadien, le pétrole iranien, l’exécution de tchadiens en Arabie Saoudite, les vacances de l’administration en vacances, les bavures des forces de l’ordre, le pain, etc.
Il le fait toujours dans une liberté contrôlée du verbe.
Il transparait un travail minutieux sur des bases solides, une opinion libre même si l’auteur a toujours assumé sa position politique.
Dans une réponse du journal à une mise au point du Médiateur National, paru dans le numéro 648 du 15 décembre 2000, l’illustre promoteur du journal le Progrès répond «ce que nous écrivons dans le point du jour est notre opinion. Ce n’est pas celle du médiateur».
L’auteur fait preuve d’une certaine ténacité et de courage en abordant même des sujets qui auraient pu souffrir d’autocensure.
Le tout dans une écriture d’une certaine élégance où, il n’hésite pas à employer des expressions imagées qui ne souffrent pas de dépaysement dans les contextes de leur emploi. Il n’hésite pas, par exemple à évoquer un combat de boxe dans une analyse politique.
Dans son texte du 8 juillet 1997, Mahamat Hissene qualifie de nouveau coup d’Etat, le fait que le pouvoir nigérien, sous prétexte de réserver l’exercice de la profession et surtout la direction des publications à de journalistes professionnels, mette hors la loi les journaux qui le critiquent le plus. Mais ces «points du jour» constituent aussi et surtout, un véritable gros point de l’histoire.
On peut y puiser tous les ingrédients et éléments permettant de comprendre la situation actuelle du pays, de soupeser les enjeux et conséquences des actions et positions de chacun des acteurs de la situation actuelle du pays.
Il y est question de Conseil Supérieur de la Transition (CST), de premier ministre de transition, de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) et autres forums et accords précédents, la course aux postes durant la transition (en novembre 1995), de la réunion de la réconciliation de décembre 1995, à Franceville au Gabon avec d’un côté le groupe engagé de la CNS et de l’autre les politico-militaires.
