Dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi, 21 septembre 2022, signé de son président intérimaire Me. Adoum Mahamat Boukar, la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) après analyse de la situation dégradante des droits de l’homme dans presque toutes les provinces du Tchad, notamment dans le Mayo- Kebbi Ouest, le Moyen-Chari et à N’Djaména où des conquérants et leurs affidés font semer la terreur et la désolation.
La LTDH exige le retrait immédiat des forces de troisième degré dans les villages, la suspension immédiate des activités de transhumance qui sont le prétexte tout trouvé pour détruire les communautés, la poursuite des auteurs de ces actes perpétrés sur les populations victimes et la prise en charge des blessés et l’assistance aux déplacés forcés.
D’après le président intérimaire de la LTDH, les cas les plus récents sont ceux de Kyabé dans le Lac-Iro ayant occasionné provisoirement 19 morts, de nombreux blessés, de milliers de déplacés, 114 cases brûlées ainsi que d’autres biens.
« Non loin là, à Korbol dans le Barh-Koh, les attaques continuent sur les paisibles citoyens dont 4 personnes abattues par les militaires, 15 cases brûlées, l’interdiction formelle de la circulation des motos et vente de carburant », relève le communiqué.
Par ailleurs, la LTDH attire une fois de plus l’attention du gouvernement que cette situation risque d’avoir des conséquences incalculables sur le vivre-ensemble et développera inéluctablement la loi de Talion. « Le dialogue national et les négociations doivent prévaloir sur la loi de la force », a conclu le président intérimaire de la LTDH Me Adoum Mahamat Boukar.