lundi, décembre 2, 2024
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Tchad : Gaston Sabala, le père aux 200 enfants

Chef de village et couturier, Gaston Sabala, 65 ans, dit être le géniteur de 200 enfants.

Serein, la mine toujours joyeuse, ce chef du village Guelkou Ganina, situé à une trentaine de kilomètres de la ville de Kélo, chef-lieu du département de la Tandjilé Ouest, province de la Tandjilé, suscite tantôt la curiosité, tantôt l’étonnement.

Beaucoup se demandent si réellement Sabala est le père de ces 200 enfants. Mais, l’intéressé répond par l’affirmatif, en insistant avoir eu ces enfants avec 20 épouses. «Je viens juste d’avoir un nouveau-né. Il vient de naître avant votre arrivée», annonce-t-il l’arrivée dans la famille, d’un bébé né d’une de ses 20 femmes.

Mais, sur les 200 enfants, 50 sont décédés. Malgré le doute que certaines personnes émettent sur la véracité de ce nombre d’enfants, l’homme de Guelkou Ganina reste droit dans ses bottes. Il insiste qu’il est, bel et bien, le géniteur de tous ces enfants, et défie quiconque de lui prouver le contraire.

La taille de sa famille, fait de Gaston Sabala une référence dans le village de Guelkou Ganina et dans les autres villages environnants. Personne n’ose dire que, parmi ces enfants, certains ne lui appartiennent pas. «Ces enfants se connaissent tous. Ils n’ont pas de problème entre eux. Leur père leur a appris à partager tout ensemble. C’est une bonne chose. Ils l’aident beaucoup dans les travaux champêtres. Ils constituent une main d’œuvre très importante pour lui», témoigne un sage du village.

Gaston Sabala dans son atelier de couture

Gaston Sabala n’a pas besoin d’une autre main d’œuvre pour n’importe quel travail qu’il entreprend, informe-t-on. Vu la taille de sa famille, Gaston Sa bala a créé la toute première et unique école du village Guelkou Ganina.

L’école accueille non seulement ses propres enfants, mais, également ceux d’autres familles ainsi que des villages environnants.

Créée en 2009, cette école fonctionne avec trois niveaux (CP1, CP2 et le CE1) pour un effectif de 500 élèves. Les trois enseignants bénévoles de l’école sont payés, chacun, 15 000 Fcfa, par mois.

La paie est prise, entièrement, en charge par Gaston Sabala. Toutefois, confie ce chef de village Guelkou Ganina, les activités scolaires sont super visées par l’inspection pédagogique de l’enseigne ment primaire. «L’idée m’est venue quand j’ai eu beaucoup d’enfants. L’école était très loin et les enfants souffraient beaucoup pour y aller. C’est comme cela que j’ai fait appel aux autres parents. Nous avons uni nos efforts pour créer cette école. Aujourd’hui, nos enfants ne font pas des kilomètres pour apprendre», se réjouit-il.

Certaines personnes se demandent, avec quels moyens, Sabala prend en charge toute sa grande famille. Gaston répond sans hésiter que c’est tout simplement le travail de la terre. «C’est à travers le labour que je nourris mes enfants et je paie les enseignants communautaires que j’ai recrutés. Mes enfants m’aident beaucoup dans les champs», assure-t-il. Malgré ce nombre d’enfants, Gaston Sa bala se dit prêt à avoir encore d’autres enfants, si Dieu lui en donne encore.

Source : Eric Guédi et A.N.T du Quotidien le Progrès

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