Plus de 12 morts par noyades sont enregistrés depuis le début du mois de Ramadan 2023, au fleuve Chari et les victimes sont en grande partie des enfants âgés entre 10 à 15 ans qui fuient la chaleur pendant cette période de jeûne.
Ce vendredi 14 avril 2023, il est 9 heures, les bords du fleuve Chari, non loin de l’ancien local de l’ambassade des États-Unis, commencent par enregistrer ses premiers arrivants, composés majoritairement des jeunes garçons qui arrivent en petit groupe des différents quartiers de la capitale N’Djamėna.
Cet afflux à des conséquences, selon une source des sapeurs-pompiers, il ne passe une journée sans être appelé pour des cas de noyade, le mardi 11 avril 2023.
Ainsi, le corps d’un jeune en classe de troisième, qui s’est noyé, avec trois autres, au fleuve Chari, vers le quartier Farcha, dans la commune du 1er arrondissement de N’Djaména, n’a pas été retrouvé. Le dimanche 9 avril 2023, quatre jeunes, âgés entre 10 à 15 ans, se sont noyés dans le fleuve Chari, à Farcha. Selon des sources proches des sapeurs-pompiers, trois corps ont été repêchés.
Les zones dangereuses qui font plus de victimes cette année sont le pont à double voie et derrière le ministère des travaux publics. « Beaucoup sont des enfants et ne maîtrisent pas la profondeur de l’eau. C’est comme ça, les enfants meurent par noyade, d’autres ont été sauvés par les pêcheurs et les autres personnes âgées », confie, un jeune homme.
La mairie de N’Djaména a dans un communiqué du 23 mars 2023, interdisant les jeunes de fréquenter le bord du fleuve Chari, la situation n’a pas changé. Car, elle constate des cas de noyade dans le fleuve Chari et a invité les parents d’empêcher les enfants à s’y rendre.
Malgré cette interdiction, des jeunes continuent à affluer au bord du fleuve Chari. En plus des trois cas, 12 autres ont été enregistrés au cours du mois de mars par le service incendie et secours de la mairie de N’Djaména.