Le limogeage de Djerassem Le Bemadjiel le jeudi 26 octobre 2023 a pris tout le monde de court.
Aucun signe avant-coureur comme ce fut le cas des deux ministres qui ont démissionné à la suite du sextape. Dans la recherche des raisons plausibles ayant causé son départ, une certaine presse et des activistes de la diaspora parlent de détournement, de concussion ou encore d’inefficacité de ministre. Et pourtant la vérité est ailleurs.
En effet, le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, M. Djerassem Le Bemadjiel fait l’objet depuis quelques temps d’un harcèlement qui ne dit pas son nom de la part d’un groupe d’intérêts autour du président de transition.
Ce groupe voulait coûte que coûte obtenir la tête du génie ngambaye devenu, un obstacle pour eux dans le secteur juteux des Hydrocarbures et de l’Energie.
Profitant de l’absence au pays de Djerassem, ce groupe a réussi à convaincre le Président de transition qui le limoge pour manque de resultat comme on pouvait le lire dans le compte rendu du conseil de ministre du 26 octobre.
Ils ont fait croire à Mahamat Kaka qu’il faut faire partir Djerassem pour que le projet d’offrir à N’Djamena de l’électricité H24 puisse aboutir ou faire mettre fin à la pénurie de carburant.
Evidemment, en désignant Djerassem comme bouc émissaire dans cette histoire de sempiternelle question de délestage, il veulent détourner les attentions comme si c’était lui le problème. Or, si c’est question d’efficacité, on se demande s’il restera encore un ministre en fonction après ce conseil de ministre quand on sait que rien n’avance sous cette transition.
Entre-temps, ce même groupe d’intérêts contacte une certaine presse et des activistes pour avancer des raisons font dormir debout pour justifier le limogeage du ministre en charge des Hydrocarbures. Utopique.
Et pourtant, la vérité est que Djerassem Le Bemadjiel, après avoir réussi la nationalisation d’Esso, a voulu appliquer la rigueur en plaçant des hommes qu’il faut à la tête de la TPC.
Pendant ce temps, ce groupe d’intérêts a proposé les siens qui n’ont été acceptés. Disposant d’un fort réseau, ce groupe voulait avoir la mainmise sur la TPC et piller comme bon lui semble, les recettes du pétrole.
Mais, Djerassem a dit niet d’où la colère du groupe qui fait et défait les hommes sous cette transition. Il n’y a pas que çà. Ce même groupe a fait pression pour placer des généraux à la Société nationale d’électricité aux postes techniques.
Confondant la centrale électrique à la caserne, les généraux se sont cognés le nez mettant en quarantaine la quasi-totalité des groupes de Farcha d’où la raison des délestages accrus ces derniers temps.
Ce même groupe d’intérêt orchestre la pénurie de carburant parce qu’il a rallongé la liste des marketteurs prioritaires à la Société de raffinage de Djermaya.
Ces marketteurs ne ravitaillent pas le marché national. Ils vendent plutôt notre carburant, surtout le super aux pays voisins au plus fort prix. Le circuit est juteux et certains gouverneurs des provinces frontalières y sont versés.
Et puisque c’est eux, Djerassem n’a pas les muscles nécessaires de les affronter. C’est encore ce groupe qui se retrouve dans la commission mise sur pied pour régler le problème de pénurie en important à des milliards le carburant pendant la phase de révision de la raffinerie. C’est une commission dirigée par le SGP Gali Ngothe Gata qui lui-même pour préserver son pain des dernières minutes, laisse faire. Djerassem a été complètement écarté de la gestion de ce fonds.
Partout dans les postes juteux, ce groupe constitué des généraux, des commerçants et autres courtisans du régime, vous ne trouverez que les responsables désignés par ce groupe d’intérêt face auquel, les ministres ne peuvent rien. Reste au président de transition, de se départir tôt de ce groupe qui le conduit dans une gouvernance à tâtons. Avez-vous besoin qu’on vous donne le nom de celui qui manage ce groupe d’intérêts? Nous y reviendrons. Mais, en attendant, aucune preuve n’est disponible pour justifier le chefs d’accusations de détournement, concussion, mauvaise gestion ou inefficacité qu’on lit partout.