Le collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi a réitéré par un point de presse fait ce vendredi, 12 janvier 2024, son appel au gouvernement qui est resté sourd à leurs préoccupations dont la mauvaise gestion des 5% des revenus pétroliers.
Le coordonnateur dudit collectif, M. Abdelkadre Djibia, rappelle que depuis près de 11 ans, la population du Chari-Baguirmi est confrontée à un problème alarmant de mauvaise gestion des revenus pétroliers opposant ainsi la jeunesse du Chari-Baguirmi au comité de gestion déchu.
Il demande au président de transition de respecter ses engagements, celui de la dissolution du comité de gestion des 5% devant la nation et toute la population du Chari-Baguirmi. Tout en informant que le comité dissout s’est davantage enraciné, continue son chemin de dilapidation et malversation, gabegie comme si de rien n’était, et pire encore, le comité prenait la parole de chef de l’État comme un jeu d’enfant. « Malgré une lutte acharnée menée par la jeunesse, le comité déchu persiste dans la dilapidation des fonds destinés aux projets de développement. Même après la dissolution du comité par le président de transition, il continue à exercer illégitimement son contrôle », a ajouté, M. Abdelkadre Djibia.
Pour la jeunesse du Chari Baguirmi, leurs revendications demeurent inchangées tout en demandant un bilan complet du comité de gestion depuis 2013 à nos jours. La mise en place d’un nouveau comité de gestion, composé majoritairement de jeunes et de femmes comme promis par le président de transition, pour assurer une gestion transparente et équitable des 5% des revenus pétroliers. « Nous espérons que le nouveau gouvernement de la 5ᵉ république pourrait nous trouver une solution à cette mauvaise gestion afin de soulager la population qui en manque d’eau, d’écoles et de centres de santé depuis trop longtemps », plaide M. Abdelkadre Djibia.
Le coordonnateur du collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi informe que la jeunesse et la population du Chari-Baguirmi en général se disent abandonnées par les autorités au profit d’un groupuscule de personnes corrompues. Face à cette situation désastreuse, la population du Chari-Baguirmi a exprimé son ras-le-bol lors du dernier référendum et promet que les prochaines échéances électorales seront décisives si une solution n’a pas été trouvée.
