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Tabaski 2024 : peu de moutons sur les marchés de N’Djaména

À moins d’une semaine de la célébration de la fête de Tabaski, également connue sous le nom de fête des moutons, une diminution notable du nombre des ovins est observée sur les différents marchés de la capitale, en particulier celui des moutons.

Dans ces marchés, les enclos sont presque vides et, malgré leurs prix élevés, les moutons proposés à la vente n’ont pas été suffisamment engraissés, en raison de la mauvaise répartition des précipitations de l’année précédente.

Cette situation a eu un impact sur le coût de l’alimentation du bétail, notamment le son et le tourteau, qui sont devenus excessivement onéreux pour les éleveurs.
Le prix des moutons importés des provinces varie entre 60 000 et 85 000 francs CFA, en fonction de leur poids. Quant à ceux élevés localement, ils sont plus de chairs et se vendent entre 100 000 et 125 000 francs CFA.

Contrairement aux années antérieures, le prix des moutons pour l’année 2024 a augmenté sur les différents marchés de bétails de N’Djaména. Sur les marchés de Diguel N’gabo, Diguel Zafaye, Goz à tor et celui nouvellement créé à la sortie nord de la capitale vers Lamadji, l’engouement est moindre et l’ambiance est timide. Les démarcheurs, dockers et transporteurs sont découragés par la rareté des moutons sur les marchés, une période pourtant propice pour eux de faire des bonnes affaires.

Ce dimanche 9 juin 2024, au marché de Diguel N’gabo, les gros porteurs déchargent des moutons. « Nous avons parcouru les marchés hebdomadaires de Mongo, Am-Timane, Bokoro, Abéché pour acquérir quelques moutons », confie Allamine Barkaï, commerçant de bétails, visiblement fatigué. Il assure que d’autres camions sont en route vers la capitale.

M. Abdramane Boby, secrétaire du marché des bétails de Diguel N’gabo, déclare que les éleveurs partis chercher de l’alimentation pour leurs bétails en Centrafrique seront bientôt de retour et que le prix des moutons devrait alors diminuer.
Il justifie l’augmentation des prix, entre autres, par la mauvaise pluviométrie et le sac de tourteau se vendant entre 25 000 et 30 000 francs CFA. « L’exportation des bétails vers les pays voisins, tels que le Cameroun et le Nigeria, n’est profitable ni pour l’État, ni pour les commerçants, et encore moins pour la population qui peine à payer son mouton », explique M. Boby.

Pour l’instant, les clients se font rares sur le marché. M. Moussa Abderassoul, démarcheur au marché des bétails de Diguel Ngabo, espère que les affaires reprendront bientôt leur cours normal.

De son côté, M. Souleymane Zakaria, délégué du marché de bétail de Diguel Château, soutient que le coût du transport a augmenté avec celui du carburant et les commerçants devront donc calculer leurs dépenses pour fixer le prix de leurs moutons.

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