lundi, septembre 16, 2024
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Éditorial : Les téléphonies mobiles se moquent -t-elles des Tchadiens ? 

Difficile et d’ailleurs très difficile de passer ou de recevoir un appel téléphonique, l’internet est aussi médiocre. Tel est le lot quotidien des Tchadiens, abonnés des compagnies de téléphonie mobile, depuis un certain temps. Tantôt coupure de la fibre optique chez les pays voisins comme le Cameroun ou le Soudan, plongeant ainsi les internautes dans un Black-out total et ce, pendant des heures.

En dépit de tout, pas de communication officielle de la part du gouvernement et des institutions en charge de régulation du secteur de la télécommunication, pour rappeler en ordre, ces compagnies qui font aisément des milliards de francs CFA de recettes chaque année sans pour autant songer à améliorer leur prestation.

Ce silence visiblement complice encourage les téléphonies mobiles et les perturbations de réseaux sont récurrentes ces derniers jours même à Ndjamena.

Certains abonnés n’arrivent pas à utiliser leurs forfaits quotidiens à cause de la mauvaise qualité de services fournis par ces compagnies. Il n’y a ni remboursements des mégas ou des forfaits dits « non épuisés », pourtant, ils ne sont toujours pas valides.

Dans certaines localités du pays, pour passer juste un appel dans le but de s’enquérir des nouvelles de ses proches, il faut des kilomètres pour se connecter à une antenne d’une compagnie de téléphonie ; là encore il faut le faire sur un arbre ou sur un toit. Le fait est réel.

Le constat est là et personne, surtout les abonnés ne peuvent pas prouver le contraire. Mais, il est très difficile de situer la responsabilité de ses désagréments quotidiens, subis à tort.

Un silence de cimetière s’observe également du côté des Associations de défense des droits des consommateurs, sensés défendre les abonnés : pas d’actions concrètes pouvant contraindre ces compagnies à améliorer leurs services.

Pourtant, ces Associations d’intérêt général pouvaient bien appeler à des journées sans téléphone ou à des marches pacifiques pour s’indigner et interpeller le gouvernement à revoir le problème de télécommunication.

Là où le bas blesse, bien de consommateurs n’arrivent pas à dire « Non » et surtout, ne respectent pas les mots d’ordre de contestation lancés par des rares Associations.

Encré dans le quotidien des milliers de Tchadiens, à ce jour, l’internet occupe une place de choix dans beaucoup d’activités, principales axes de développement durable. Pour preuve, les domaines de commerce et de transaction financière sont lamentablement effectués à longueur de journée.

Et l’ État dans tout ça !

En principe, l’État devait être plus regardant sur les profils des compagnies qui doivent bénéficier de la licence. La situation nécessite d’effectuer un audit, chaque année au sein de ces compagnies. Audit à l’issue duquel, il faut imposer des prix à payer au titre d’amende pour les torts causés aux abonnés. Ceci pourra permettre l’installation de nouveaux équipements pour rendre fluide le réseau pour les appels et l’internet.

Avant d’arriver à cet audit, l’État tchadien, s’il est responsable et soucieux de la situation devait être regardant pour contraindre ces entreprises qui rongent les consommateurs à offrir de services de qualité. C’en est de trop, la mauvaise prestation de ces compagnies, surtout avec la cherté de vie actuelle.

Il faut de solutions appropriées et urgentes pour mettre fin à ces services médiocres : l’implantation d’une troisième compagnie de téléphonie mobile privée au Tchad apparaît comme un véritable élément déclencheur de concurrence, sinon les deux actuelles téléphonies se moquent des Tchadiens.

La Rédaction

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