À quelques jours de la rentrée scolaire 2024-2025, les responsables du lycée Ibrahim Mahamat Itno de Farcha, situé dans le 1er arrondissement de N’Djaména, font face à d’énormes difficultés.
Désorientés, ils se retrouvent dans un établissement dépourvu de tout, après avoir servi de camp de passage pour les sinistrés des inondations provenant de certains quartiers de la capitale, créant une incertitude sur la rentrée scolaire.
Le constat est amer, les infrastructures sont endommagées l’on totalise plus de 400 tables-bancs qui sont hors d’usage, 11 toilettes en mauvais état et 22 salles de classe complètement vidées. Dans la cour du lycée, des tas d’immondices sont éparpillés un peu partout, et des excréments humains jonchent le sol, dégageant des odeurs nauséabondes.
Les tables-bancs ont été utilisées par les sinistrés pour la cuisson de leur nourriture et pour faire du feu afin de se protéger contre les moustiques et le froid.
Les salles de classe, servant de dortoirs, présentent des trous et des pointes visibles, et les fenêtres sont en grande partie arrachées. Les toilettes sont très sales, avec des excréments empêchant même de s’approcher des portes.
Le lycée Ibrahim Mahamat Itno est complètement défiguré, offrant une scène de désolation totale à laquelle les responsables sont confrontés depuis la rentrée administrative.
Les conditions de travail sont devenues très délicates. Le personnel administratif est inquiet face au risque de maladies diarrhéiques ou autres, si l’établissement n’est pas désinfecté et si les tables-bancs ne sont pas réparées avant la reprise des cours.
Le secrétaire du lycée, M. Abakar Hamadou, indique que l’état actuel de leur lycée est devenu invivable et que des salles de classe sont toujours occupées par des éléments de la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNNT), qui se trouvaient auparavant sur le site de Milézi avant l’arrivée des sinistrés. Ces salles ne disposent également d’aucune table-banc, déplore-t-il.
Pour sa part, le censeur du premier cycle, M. Bouaza Yacoub Mboulso, explique que les sinistrés ont tout détruit à leur passage, laissant l’administration dans une situation très difficile pour préparer la rentrée scolaire. « Pour que les cours reprennent, il nous faut une forte mobilisation afin de tout nettoyer et arranger avant que cela soit effectif », a alerté M. Bouaza Yacoub Mboulso.
