Depuis quelques jours, le concombre, l’un des fruits très appréciés par les N’Djaménois, est devenu moins cher sur les différents marchés de la capitale. C’est la période d’abondance.
Ce mardi 19 novembre 2024, à 9 heures 30 minutes, au marché de Dembé, des motos taxis appelés communément clandomans arrivant des localités périphériques sont chargés de sacs de concombres. Les vendeuses se disputent les sacs contenant des concombres pour les vendre dans les quartiers.
Sur place, les sacs se vendent entre 2 000 et 2 500 francs CFA. Par contre, des tas de 10 pièces de concombres s’achètent à 250 francs CFA. »Je viens de mon village non loin de Linia et je vends un sac de concombre parfois dans les marchés hebdomadaires à 1 000 francs. Mais, dès que je les transporte à N’Djaména, nous devons augmenter le prix par rapport au carburant pour en tirer profit », souligne Moussa Awali perché sur sa motocyclette.
C’est un moment propice pour les vendeuses de faire de bonnes affaires. « Malgré la cherté du concombre dans les mois passés, on ne se plaint pas depuis quelques jours des bénéfices que nous obtenons quotidiennement, entre 2 000 et 4 000 francs CFA », explique Mme. Hadje Mariam, vendeuse de concombres au marché de Dembé.
Les vendeuses disent payer des taxes journalières de 100 francs CFA aux agents de la police municipale pour droit de place, ce qui les oblige à vendre un peu plus cher leur marchandise. « Je suis contente d’acheter aujourd’hui 4 concombres à 100 francs CFA. Car, pendant la saison pluvieuse, nous sommes obligés d’acheter un concombre à 100 francs CFA », se confie Dame Rachelle Masal rencontrée au marché à Mil.
Elle déclare qu’elle utilise le concombre après le repas comme un dessert ou le mélange avec de la tomate et de la pâte d’arachide. « Si j’ai de la constipation, c’est le concombre qui me soulage parfois », renseigne Dame Rachelle Masal.
D’autres supposent que la consommation du concombre peut causer la typhoïde. « Si tu le manges sans enlever les écorces, tu risques de contracter la typhoïde, car le concombre entre en contact avec d’autres virus qui peuvent provoquer cette maladie », rapporte M. Madjiadoum, un tradi-praticien habitant le quartier Boutalbagar.
Sagnoudji Francine