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Société : les sinistrés de Koundoul se prennent en charge en fabricant des seccos

Les femmes sinistrées des inondations installées à Koundoul, localité située à plus de 20 kilomètres à la sortie sud de N’Djaména, province du Chari Baguirmi, se lancent dans le tricotage de seccos afin de se prendre en charge.

À défaut de recevoir de l’aide de la part du gouvernement et ses partenaires depuis plus de deux mois. Ces sinistrés, surtout les femmes étaient contraints d’entreprendre des activités génératrices de revenus pour subvenir à leurs besoins mais aussi de prendre en charge leurs enfants.

La faim, l’angoisse et le désespoir se lisent dans les visages de ces femmes devenues tricoteuses de Seccos. Dans la matinée, de ce lundi 6 décembre 2025, dame Diveta Monique assise sous un hangar de fortune avec deux enfants, tricote les seccos. C’est le cas de plusieurs autres femmes vivant dans ce camp.

Après avoir fini de tricoter, elles étalent leur marchandise devant leur hangar, d’autres transportent sur leurs têtes les seccos jusqu’au marché de Koundoul situé à environ une dizaine de kilomètres.

Le prix varie selon la taille des seccos allant de 1 250 à 2 000, voire 2 500 francs Cfa. De fois, certains parviennent facilement à atteindre un chiffre d’affaires de 10 000 francs Cfa par jour.

Face à cette situation intenable, certains d’entre elles, expriment leurs désarrois et leurs amertumes : « Ça fait presque trois mois que nos maisons sont détruites par les pluies et nous avons déménagé sur ce site. La fraîcheur et les cas de maladies se multiplient. Nous n’avons pas de couvertures, moins encore de vivres », se lamente, Achta Amos, une mère de trois enfants.

De son côté dame Diveta Monique, explique les raisons qui les ont poussés à tricoter les Seccos : « Nos vies dépendent du tricotage des seccos. Il nous permet d’avoir à manger et d’assurer la scolarité de nos enfants. Bien que ce travail soit pénible, surtout en cette période de fraicheur où nous mouillons les herbes sèches avant de les tricoter », a-t-elle justifié.

Une autre sinistrée, Tiakoumang Alice, souligne pour sa part, que le tricotage des seccos est leur travail quotidien.

Face à cette situation, ces femmes lancent un appel à l’endroit du gouvernement et leurs partenaires de leur apporter une assistance multiforme, car, il leur manque de vivres et autres besoins nécessiteux, malgré qu’elles soient recensées par des organisations non gouvernementales et autres institutions mais leurs doléances sont restées sans suite.

Francine Sagnoudji

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