Réunis à Lusaka pour leur 14e symposium annuel, les chefs d’état-major des forces aériennes africaines ont fait de l’aide humanitaire leur priorité.
Le 14e Symposium des chefs d’état-major de l’air africains (AACS), accueilli du 17 au 21 février par la Zambie, a réuni 38 pays africains dont 29 membres de l’Association des forces aériennes africaines, pour renforcer la coopération en matière d’aide humanitaire et de secours d’urgence.
« Nous nous concentrons sur l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe, car ces deux domaines comptent parmi les pires ennemis du développement du continent », a déclaré le lieutenant-général Oscar Nyoni, commandant de l’armée de l’air zambienne et hôte du symposium.
L’événement, co-organisé avec le général James B. Hecker, commandant de l’USAFE-AFAFRICA, marque une évolution significative de l’Association des forces aériennes africaines, passée de 4 membres en 2015 à 29 aujourd’hui.
Un exercice sur table simulant une réponse à des inondations a permis d’aborder des questions logistiques cruciales comme l’approvisionnement en carburant et les autorisations diplomatiques de survol.
« Si l’une de ces situations se produisait dans une semaine, nous serions beaucoup mieux préparés », a souligné le général Hecker lors d’une conférence de presse en ligne mercredi.
Le symposium a également adopté un manuel standardisé pour la formation des sous-officiers. Deux exercices majeurs sont prévus : un exercice de poste de commandement en mai 2026 et un exercice de vol en direct au Kenya en novembre 2026.
Les organisateurs ont insisté sur la nature exclusivement humanitaire du symposium, excluant toute discussion sur les conflits régionaux ou le terrorisme. « Nous ne parlons pas de supériorité aérienne ou de conflit. Nous parlons de la manière dont les nations africaines peuvent s’entraider », a précisé le général Hecker.
Le symposium reflète également une évolution vers une plus grande autonomie africaine, les pays membres ayant décidé d’assumer une part croissante des coûts d’organisation.
« Plus nous sommes nombreux, mieux c’est pour nous. En bref, il est plus facile d’avoir plus de personnes disponibles pour fournir un soutien plutôt que moins de personnes », a assuré le lieutenant-général Nyoni, soulignant l’importance de la solidarité continentale face aux catastrophes.
APANEWS