À quelques jours de la fête de Ramadan, les ateliers de couture du marché moderne de Doba sont pris d’assaut. Enfants, jeunes et adultes viennent en grand nombre pour s’assurer que leurs habits seront prêts à temps. Les couturiers, sous pression, s’efforcent de répondre aux attentes de leurs clients.
Dans les ateliers, le bruit des groupes électrogènes et des machines à coudre se mêle aux voix des clients impatients. Les couturiers assurent qu’ils feront de leur mieux pour livrer tous les habits à temps. Mais les coupures intempestives d’électricité ralentissent leur travail.
« Nous allons honorer notre engagement envers nos clients. Chacun aura son habit pour la fête, mais le gros problème, c’est les coupures d’électricité qui nous empêchent d’avancer rapidement », confie un couturier.
Si certains clients font confiance aux couturiers, d’autres restent sceptiques. Ils se souviennent des promesses non tenues l’année dernière. Certains avaient remis leurs habits aux couturiers au début du mois de Ramadan mais n’avaient pas pu récupérer leurs habits à temps.
« L’année passée, mon couturier m’avait promis que mon boubou serait prêt trois jours avant la fête. Finalement, je l’ai récupéré la veille et il n’était même pas bien cousu », raconte un jeune homme.
Face à cette méfiance, de nombreux clients prennent leurs précautions en venant chaque jour vérifier l’avancement de leur habit.
Entre la pression des clients, la chaleur étouffante et les coupures d’électricité, les couturiers redoublent d’efforts pour satisfaire tout le monde.
Adam Ramadan