Les rues et les devantures des maisons des différents quartiers de la commune du 7ᵉ arrondissement de N’Djaména sont envahies par des déchets plastiques, notamment des sachets, des bouteilles et divers emballages.
Ces déchets, non biodégradables, représentent un danger silencieux pour l’environnement et la santé des habitants.
Ils obstruent les caniveaux, provoquant des inondations, surtout à l’approche de la saison des pluies.
En plus de polluer le sol, ils deviennent des refuges pour les moustiques, mouches et rats vecteurs de maladies comme le paludisme et d’autres affections hydriques.
« Les déchets plastiques libèrent aussi des substances toxiques », s’indigne M. Alain Djimasra, habitant du quartier Amtoukoi, près du marigot.
Certains citoyens déplorent l’absence de collecte régulière des ordures par les autorités locales.
« À N’Djaména, les ménages ne disposent d’aucun moyen pour évacuer leurs déchets vers un centre de traitement. Les mairies doivent jouer un rôle plus actif en mettant en place un service régulier de collecte, en créant des centres de tri communautaires et en promouvant le recyclage local », propose Mme Amélie Kara.
Elle invite également la population à adopter un comportement responsable, « Il est urgent de sensibiliser à l’importance du tri des déchets et au respect de l’environnement. Des gestes simples comme regrouper les ordures dans des contenants fermés ou éviter de jeter des plastiques dans la nature peuvent changer les choses. »
« Laisser les déchets plastiques s’accumuler devant les maisons, c’est mettre en péril la santé des populations, fragiliser l’environnement et freiner le développement urbain. En unissant nos efforts, nous pouvons faire de N’Djaména une ville plus propre et plus saine pour les générations futures », conclut M. Khamis Mahamat, résident du quartier Gassi.
Sagnoudji Francine
