Les Journées du coton, placées sous le thème « Défis et perspectives de la filière coton », ont été ouvertes ce mardi 22 avril 2025 à l’hôtel Radisson Blu de N’Djaména par le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Mathieu Guibolo Fanga.
Cette initiative vise à redéfinir les ambitions de la filière cotonnière.
Les participants aborderont, entre autres, la modernisation des infrastructures, l’accès aux intrants et à l’énergie, la professionnalisation des producteurs, la lutte contre les détournements ainsi que le développement d’une industrie textile compétitive.
Ouvrant les travaux, le chef du département du Commerce et de l’Industrie a rappelé que le coton est la première filière d’exportation hors hydrocarbures de l’économie tchadienne.
Selon lui, il constitue une source majeure de revenus, soutient des centaines de milliers d’emplois et structure profondément le monde rural.
« Près de trois millions de Tchadiens vivent, directement ou indirectement, du coton. Nous devons mettre en place des mécanismes de traçabilité, de contrôle et de transparence à chaque maillon de la chaîne. Il ne s’agit pas de subventionner des produits, mais d’investir dans notre population, notre économie et notre souveraineté alimentaire » a déclaré M. Mathieu Guibolo Fanga.
Pour le ministre, le coton est bien plus qu’un simple produit, c’est un levier d’inclusion sociale.
Il dynamise les territoires, alimente le commerce local et relie les champs aux usines, de la graine au textile.
M. Guibolo Fanga a déploré le faible rendement du coton, estimé à 500 kilogrammes par hectare contre plus d’une tonne dans d’autres pays.
Il a plaidé pour une transformation profonde de la chaîne de valeur, de la production à la transformation industrielle.
Le ministre a salué l’ouverture du capital de la Nouvelle Société Textile du Tchad (NSTT) à des partenaires, une mesure visant à attirer les investissements et créer des emplois.
« Le coton n’est pas simplement une culture, c’est un emblème de résilience, un symbole de notre avenir agricole et industriel », a-t-il conclu.