À l’audience des citations directes du Tribunal de Grande Instance de N’Djaména, ce mercredi 24 janvier 2024, Yaya, la trentaine, poursuit son ex-épouse Mariam, pour tentative d’empoisonnement et violation de domicile.
Au bout de 13 ans de mariage, avec trois enfants, ce couple a divorcé en 2023. Dans la seconde moitié de 2023, alors qu’ils étaient déjà divorcés, Yaya découvre dans le sac de ses enfants, qui revenaient de chez leur maman, une petite bouteille contenant un liquide suspect. » J’ai appelé ma fille aînée de dix ans pour lui demander ce que leur maman leur a remis pour moi. Elle m’a répondu qu’elle lui a donné cette bouteille contenant de l’eau. Qu’elle lui a demandé de verser le contenu de la bouteille dans le thé, pour me le laire consommer. Cela devait faire en sorte que j’accepte qu’elle retourne à la maison », relate Yaya aux juges.
Il informe avoir pris une photo de la fameuse bouteille, pour l’envoyer à son ex-épouse, avant de confier I’affaire à la police. Le couple a été confronté, une fois, à la police.Mais un matin, dame Mariam débarque à la maison, avec le saint Coran en main, et jure qu’elle n’a pas tenté d’empoisonner Yaya. « Elle a tenté d’entrer dans la cour, mais, je l’en ai empêchée. Mariam a forcé pour aller jusqu’au salon. Je veux qu’elle dise, devant vous ici, ses vraies intentions », sollicite I’ex-mari.
Il craint que cette femme parvienne, un jour, à lui donner la mort. » C’est parce que ta femme t’aime beaucoup, qu’elle tente, coûte que coûte, de revenir à la maison, n’est-ce-pas ? », interroge un juge. La salle d’audience pouffe de rire.« Je l’ai déjà assez supportée. Je ne veux plus d’elle. Avec son comportement, même si je me remarie, elle viendra perturber mon foyer », déclare Yaya.
À une question de curiosité d’un juge, il répond, sans ambages, qu’il est en voie de se remarier. L’ex-épouse Mariam ne reconnaît pas les faits. Elle dénonce un montage de son mari, avec la complicité de leur fille aînée, pour justifier le divorce.
Pour elle, il s’agit d’une simple eau que les enfants ont mise dans une bouteille pour boire. Mariam informe d’avoir, elle-même, bu de cette fameuse eau, au cours de la première confrontation, à la demande d’un officier de police judiciaire. Le dossier est renvoyé au 13 mars prochain, pour la présence de l’avocat de la partie civile.
Le Progrès