Le service de morgue de la mosquée Markaz, situé au quartier Diguel dans la commune du 8ème arrondissement, a enregistré en une année, 2 571 cas de décès dont 1.446 hommes et 1.125 femmes, informe le chef de service Barh Mahadjir Nadif.
La morgue de Markaz reçoit à peu près de 10 corps par jour pour être préparer avant leur inhumation. Disposant d’une chambre froide, les personnes décédées tard la nuit à la maison ou dans une structure sanitaire de la capitale passent le plus souvent la nuit dans cette morgue.
C’est ainsi qu’après la prière de l’aube, une prière funéraire sera dite regroupant plusieurs corps avant d’être remis à leur famille. « Il ne passe pas un seul jour qu’on ne prie pas sur des personnes mortes dans cette mosquée », confie, Ali Warimi, un fidèle musulman qui accompli ses 5 prières dans cette mosquée.
Malgré que les services soient gratuits, la morgue de la Mosquée Markaz fait face à certaines difficultés notamment, la coupure intempestive de l’électricité posant le problème de conservation de corps et un corbillard pour soutenir certaines familles démunies pour le transport de corps vers le cimetière.
Le chef de service Barh Mahadjir Nadif renseigne que de personnes de bonne volonté apportent de temps en temps leurs contributions composées de linceuls, parfums ou des savons. D’autres mettent à la disposition des familles éplorées leurs véhicules pour le transport du corps jusqu’au cimetière de Lamadji afin de procéder à l’inhumation.
Il estime que cette mosquée a rendu un grand service à la société tchadienne, surtout, aux personnes diminues. M. Barh Mahadjir Nadif appelle les citoyens ayant des moyens d’apporter leurs contributions afin qu’ils puissent soutenir les familles endeuillées se trouvant dans des difficultés.
