Lauréat de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature du Tchad (ENAM), M. Youssouf Tom, le nouveau ministre de la Justice et des Droits Humains, est un connaisseur des rouages de la justice tchadienne.
L’ancien contrôleur général de l’Autorité Indépendante de Lutte Contre la Corruption (AILC), M. Youssouf Tom fait partie des rares hommes en noir intègres, dont la probité est indescriptible dans un milieu souvent gangrené par la corruption.
L’homme qui a refusé un pot-de-vin estimé à plus d’un milliard de francs CFA dans une affaire de drogue saisie dans un conteneur, est aussi formateur des formateurs en matière d’investigations financières, de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, formation délivrée par l’ONUDC.
M. Youssouf Tom détient plusieurs diplômes, notamment un Master 2 en droit public fondamental, une maîtrise en droit public, un diplôme de magistrature, une licence en droit et techniques juridiques option droit public, ainsi qu’un DEUG en droit et techniques juridiques.
Natif de Dadouar, dans le département d’Abtouyour, province du Guéra. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans les différentes juridictions du Tchad.
À 50 ans, M. Youssouf Tom a débuté sa carrière en tant que juge d’instruction au tribunal de première instance de Sarh, puis à Moundou, Bongor, et enfin juge au siège au Tribunal de Grande Instance de N’Djaména. Il fut également procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de N’Djaména et de Doba.
Ancien élève du lycée Charles Lwanga de Sarh, il a été membre du pool judiciaire et doyen des juges d’instruction chargé de l’affaire Hissène Habré.
Au sein du ministère de la Justice, M. Youssouf Tom a dirigé l’inspection générale des Services Judiciaires et Pénitentiaires.
Il est décrit par ses collaborateurs comme un homme simple, ouvert et passionné par son travail et surtout, respectueux du travail bien fait par ses collègues. Le ministre de la Justice, désormais à la tête de ce département, aura la lourde mission de redonner à la justice ses lettres de noblesse et de restaurer la confiance de la population dans les institutions judiciaires.
Cependant, sans l’apport de ses collègues magistrats, il sera impossible pour lui d’accomplir avec succès ses tâches.