Les sieurs Paul D. et Seid K., accusés respectivement d’escroquerie et de complicité pour avoir vendu un billet d’avion fictif à Hassan H. pour la somme de 3 250 000 Fcfa, ont comparu, ce jeudi 13 mars 2025, devant le Tribunal de Grande Instance de N’Djaména.
Seid K présent à la barre est accusé de complicité pour avoir falsifié la transaction, fourni des informations sur la victime et aidé Paul D. à créer un faux lien.
Cette affaire remonte à la fin janvier 2024, lors que Hassan M. était à la recherche d’un billet d’avion pour se rendre en Amérique, en urgence pour des raisons d’études. Il a alors pris contact avec le prévenu Paul D., domicilié à Yaoundé au Cameroun, qui lui a conseillé de se rapprocher de Seid K. son cousin germain, basé à N’Djaména.
L’affaire a été conclue et Hassan H a remis la somme de 3 250 000 Fcfa en échange de la garantie d’un billet d’avion à travers une agence de voyage.
« J’ai demandé une garantie contre le versement de la somme. Seid K. a accepté mes conditions et m’a amené dans une agence de voyage comme preuve de confiance et garantie. Mais l’agence nous a informés qu’elle ne garantissait pas la somme, mais qu’elle prendrait plutôt la garantie de la représentation de Seid K., a-t-il expliqué.
Une année plus tard, le plaignant n’a toujours pas reçu son billet d’avion et les deux prévenus ont disparu.
L’agence de voyage S.A a été interpellée et a réussi à retrouver Seid K., qui a ensuite, été mis en contact avec le plaignant Hassan H. l’agence a depuis été désengagée de l‘affaire, prouvant son innocence, comme l’a expliqué l’avocat du plaignant.
Seid K. a promis de rembourser l’intégralité de la somme, mais le plaignant a refusé toute négociation.
L’avocat du plaignant a indiqué que toutes les preuves étaient réunies et qu’il était clair que Seid K avait intentionnellement trompé son client en lui vendant un billet d’avion inexistant. « Que la loi s’applique », a-t-il demandé.
Le prévenu Seid K., a confié à la barre que son cousin Paul D., avait retrouvé, arrêté et incarcéré à la maison d’arrêt de Klessoum.
Le ministère public ne s’est pas prononcé, mais a ordonné la présence du principal prévenu.
L’affaire é été renvoyée au 24 mars 2025.
Le Progrès