Le directeur général de la planification et des ressources M. Charfadine Issa du ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique a lancé ce mercredi, 16 juin 2021, à l’école de Boutalbagara, dans la commune du 7ème arrondissement la journée de l’enfant Africain et information sur les actions optimales de nutrition et d’hygiène.
Journée organisée par le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique en collaboration avec le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale. Journée dite « Journée nutritionnelle à l’école. Déparasitage chez les élèves des écoles primaires de Boutalbagara A&B et de la Leproerie A&B de N’Djaména ».
Lançant les manifestations de ladite journée M. Charfadine Issa a indiqué que le rapport de la Banque mondiale sur le système éducatif rapporte que seulement 64% des enfants ont accès à l’école. D’après lui près de la moitié des enfants, adolescents et jeunes agés de six à vingt-quatre ans n’ont jamais fréquenté l’école. Le décrochage scolaire et la répétition de classe continuent d’avoir un impact sur le système. On estime que près de 35% des élèves qui commencent l’école primaire ne le termineront pas. Vingt-trois pour cent (23%) des écoliers au Tchad sont des redoublants, martèle le directeur général de la planification et des ressources.
« Il existe d’importantes inégalités entre les sexes dans le système éducatif tchadien. En moyenne, les filles sont moins scolarisées que les garçons et sont plus susceptibles de quitter l’école prématurément, ce qui
aggrave encore l’écart entre les sexes en matière d’éducation », a-t-il relevé.
Par ailleurs, M. Charfadine Issa a souligné que l’enquête démographique et de santé menée en 2015 estime que 627% des femmes ne sont jamais allées à l’école alors que cette proportion est de 36% pour les hommes. La même enquête, ajoute-t-il, a montré qu’ une jeune fille a 49% de chance d’être mariée avant d’avoir quinze ans.
En ce qui concerne la malnutrition infantile, a-t-il ajouté, elle demeure un problème de santé publique majeur à travers le monde. Elle se manifeste par le retard de croissance, l’émaciation et les carences en vitamines et minéraux essentiels dont les causes sont multiples et ses conséquences les plus visibles se traduisent en milieu scolaire très souvent par des carences en vitamines et en minéraux.
M. Charfadine Issa a annoncé que ce problème est exacerbé par un manque d’accès aux soins de santé et a des services adéquats d’approvisionnement en eau, d’assainissement d’hygiène.
Selon lui, les élèves, en tant qu’acteurs de changement de la plateforme scolaire doivent mieux connaître l’importance et l’impact d’une bonne alimentation sur leur famille et communauté et ils doivent impliquer dans la promotion des pratiques essentielles de nutrition et contribuer à la prévention des différentes formes de malnutrition à travers la sensibilisation de leurs paires sur les pratiques en matière d’actions spécifiques et sensibles à la nutrition.