Près de deux-cents femmes venues des différentes associations féminines et des activistes pour les droits des femmes ont organisé ce lundi 21 juin 2021, une marche pacifique dont le coup d’envoi est donné devant le palais de justice pour terminer au palais du 15 janvier de N’Djaména dans la commune du 8ème arrondissement pour dénoncer les violences faites à l’egard des femmes.
«Non aux violences faites aux femmes », « Nous réclamons une justice pour toutes les violences basées sur les genres », « Stop on en est marre », « Eduquer nos fils à respecter les femmes », « Je suis une femme pas un objet », « Mon corps mon choix », « Je veux une loi pour ma défense » sont entre autres les messages écrits sur les différentes banderoles des organisatrices.
Habillées en tenue noire, elles sont escortées par les éléments de la police nationale et durant leurs parcours, plusieurs fois ces femmes ont entonné l’hymne nationale, elles sont aussi accompagnées par des gentes masculines qui sont visibles dans le cortège.
Cette marche est organisée suite à la hausse de cas de violences faites aux femmes. En considérant que le Tchad a ratifié plusieurs conventions sur l’élimination des violences faites aux femmes, les femmes veulent être écoutées, comprises et respectées dans leurs droits et devoirs. Elles disent non à ces violences et à l’impunité qui meurtrissent la femme tchadienne.
Dans leurs recommandations, les femmes du consortium des associations féminines et des activistes pour les droits des femmes adressent au gouvernement de garantir une protection des droits des femmes tchadiennes, rendre indépendante les institutions judiciaires, créer une unité spéciale des gestions de cas des violences faites aux femmes et impliquées les organisations des sociétés civiles.
D’assurer une répression rigoureuse et conforme aux textes prevus aux auteurs des violences faites aux femmes, de faire un état des lieux des dossiers relatifs aux cas des violences faites aux femmes, d’assurer une subordination effective des normes infra législatives et rendre accessible la justice aux femmes victimes des violences.