A l’occasion de la septième édition de la journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, le président de l’Union des Journalistes Tchadiens, M. Abbas Mahamoud Tahir a fait une déclaration, ce mardi 2 novembre 2021, pour dresser un tableau sombre sur la situation, que traverse la presse mondiale.
Il cite, entre autres, les crimes contre les journalistes, allant au harcèlement des forces de sécurité, à l’intimidation juridiques et judiciaires, aux menaces de toute nature, aux agressions physiques, aux enlèvements, aux arrestations et détentions arbitraires, aux meurtres, aux violences sexistes et sexuelles.
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Malheureusement, pour le président de l’UJT, tout ce tableau peint illustre aussi la réalité vécue, depuis toujours au Tchad, et constitue une triste situation, qui se renforce, ces dernières années, avec des nouvelles lois sur la presse et la remontée de zèle des administrateurs et autorités militaires, qui prennent les professionnels des médias comme leurs valets, qu’ils abusent ou menacent à leur guise.
Selon lui, le dernier cas remonte au 6 octobre dernier, lorsque le cameraman de l’antenne ONAMA de Bardaï, est brutalisé par le gouverneur du Tibesti, alors qu’il ne dispose pas de matériels de travail pour assurer la couverture médiatique d’une sortie du gouverneur. A la même période, notre confrère de la Radio Tob de Koumra? M. Alladimbaye Ngarondé Innocent a essuyé des joutes incendiaires de la gouverneure sortante du Mandoul, pour avoir relayé l’information sur le malheureux accord civil de résolution de conflits, dont le gouvernement lui-même a aussitôt ordonné l’annulation.
« Ces cas de menaces sont légions dans notre pays et dont l’évocation ne rappelle pas moins l’époque sombre de privation absolue des libertés. Or, en cette période de transition politique, les médias tchadiens et les journalistes ont besoin de travailler en toute quiétude afin d’appuyer les efforts des uns et des autres pour une sortie heureuse de cette crise institutionnelle où la partition du 4ème pouvoir que nous sommes est grande et primordiale » déclare-t-il.
Pour ce faire, et à l’instar de toute la communauté de la presse mondiale, M. Abbas Mahamoud Tahir appelle à la fin des crimes, des menaces, des intimidations, des tortures, des attaques non mortelles, des disparitions forcées, les arrestations arbitraires et des harcèlements.
Il exige également que l’État tchadien prenne des mesures précises pour combattre la culture d’impunité pour que les journalistes tchadiens et tous les professionnels de la communication apportent, en toute sérénité leurs contributions à la refondation du Tchad.
Pour ce faire, M. Abbas Mahamoud Tahir demande l’application des recommandations de la journée de réflexion organisée le 7 novembre 2020 par l’UJT dans le cadre de la sixième édition de cette journée de la fin de l’impunité.
L’Union des Journalistes Tchadiens et l’ensemble de la famille de la presse tchadienne présente leurs vives félicitations à notre consœur de la Radio Ndarason, Mlle Zara Mahamat Hassan, lauréate du Prix Ghislaine Dupont et Claude Verlon 2021. « C’est la preuve que si les professionnels des médias tchadiens bénéficient des conditions sécuritaires et économiques idoines, ils peuvent faire des merveilles et honorer notre beau pays partout à travers le monde. Une fois de plus, félicitations à notre consœur et bonne commémoration à tous », conclut le président de l’Union des Journalistes Tchadiens, M. Abbas Mahamoud Tahir
