Dans le cadre de préparatifs du dialogue national inclusif en vue, la rédaction de votre journal a rencontré Dr Ramadji Alfred, président du sous-comité thématique « Forme de l’Etat, Constitution, Réformes institutionnelles et Processus Electoral », sur les différents sujets traités au sein leur sous-commission.
Les pré-dialogues étaient des cadres de concertations pour permettre à ce que les tchadiens de l’intérieur comme de l’extérieur, puissent aussi se faire une idée de ce qui sera débattu lors des assises par les délégués au dialogue national inclusif.
Le président du sous-comité technique N°2 du CODNI, Dr Ramadji Alfred, explique que, le dialogue va rassembler quelques délégués, mais dit-il, tous les sujets seront débattus. C’est pourquoi, souligne-t-il, il faudrait qu’à l’intérieur du pays, « nos compatriotes sachent aussi de quoi on va discuter pendant le dialogue ».
A en croire Dr Ramadji Alfred, chaque groupe thématique a élaboré un protocole quia servi aux échanges qui ont eu lieu dans toutes les provinces du pays et dans les jours à venir au Qatar.
Dr Ramadji Alfred renseigne que le comité a juste pour rôle d’analyser et d’éclairer les gens sur les sujets polémiques. « Nous avons été comme de médecins auprès du patient. Nous posons les diagnostics de tous les maux du Tchad. Nous avons proposé aussi des recommandations qui sont pour nous de remèdes possibles et les délégués pourront en décider pendant les assises du dialogue national inclusif», éclaire-t-il.
Par ailleurs, le président du sous-comité n°2 du CODNI, Dr Ramadji Alfred rassure que, le comité n’a pas écrit la constitution. C’est une autre équipe qui se chargera de cette question, précise-t-il. « Nous, ce qu’on a fait, on a balisé le terrain sur tous les principes constitutionnels possibles ; les réformes institutionnelles à avoir, les partis politiques, le processus électoral. On a étudié tous les problèmes que tous les processus électoraux que nous avons eus ont soulevés pendant ces trente ans là et nous avons dit, si désormais, nous voulons avoir un processus électoral cohérent, moins contestable et tout, voici ce qu’on peut faire pour améliorer, le code électoral, les organes des instances de décisions. Et nous avons fait ce travail. C’est çà le rôle que nous avons joué, en éclairant les compatriotes qui seront au dialogue. Et le président du conseil militaire de transition l’a encore dit lors de son message à la nation, que le dialogue national sera souverain », souligne-t-il.
Sur la question de l’âge pour être candidat, Ramadji Alfred, tout en reconnaissant que la question a divisé les Tchadiens pour rien, rappelle que, sur le principe du droit, à 18 ans, si vous demandez à quelqu’un de voter, il faut aussi qu’il soit éligible à 18 ans c’est çà l’équité. «Je n’ai pas une souvenance que dans un pays au monde, un jeune de 18 ans s’est porté candidat et a été élu. D’ailleurs même, en dehors de l’âge, si on lui demande d’apporter une preuve de 5 à 6 ans d’expériences, où en trouve-t-il ? A mon avis, on a divisé les tchadiens pour rien sur la question de l’âge », tranche-t-il.
Sur la forme de l’Etat Ramadji Alafred observe que la décentralisation était imparfait simplement. Qu’on soit dans un Etat fédéral ou unitaire fortement décentralisé, il doit avoir les élections au niveau régional communal etc. par ce qu’on ne pas fait aboutir notre système de décentralisation depuis sa mise en place au Tchad.
Pour la durée du mandat, le président du sous-comité n°2 du CODNI, Ramadji Alfred souligne que les propositions de tchadiens de l’intérieur et de l’extérieur sont diverses. D’après lui, le comité a proposé l’intangibilité de 5 ans, les deux mandats et le comité a proposé à ce que ce principe là on ne le modifie pas. «Le président de la république ou la présidente de la république qui sera élu (e) aura à faire que deux mandats. Et il ou elle laisse la place à quelqu’un d’autre. Si la personne veut encore revenir, il revient mais à une autre occasion. Donc çà on a proposé que çà soit constitutionalisé. Et les délégués auront à discuter et le dialogue en décidera », insiste-t-il.
L’autre aspect sur lequel a insisté Ramadji Alfred, c’est la question du fédéralisme. Selon lui, il faudrait que les tchadiens en discutent. Si les délégués au dialogue veulent en discuter et trouvent que c’est la meilleure forme de l’Etat à apporter qu’ils décident librement. « Nous avons analysé tous ces aspects, la question d’âge, le mandat (député, conseillers, etc.) qu’on estime être raisonnable et les délégués au dialogue vont débattre de tout çà. Il ne faudrait pas que les gens pensent que la forme de l’Etat, notamment la fédération est la panacée aux problèmes du Tchad », déclare Alfred.
Dr. Ramadji Alfred justifie qu’il ne faudrait pas que les tchadiens pensent qu’en prenant l’Etat fédéral, tous les problèmes du Tchad seront résolus, c’est faut. Car selon sa conviction personnelle affirme-t-il, c’est que les problèmes du Tchad y en a tellement et c’es beaucoup plus ailleurs que simplement la forme de l’Etat. Il ne faut pas, ajoute-t-il, qu’on essai de divertir nos compatriotes. Il ne faut pas aussi qu’on mente aux gens. C’est purement politique de penser que dès que on aura un Etat fédéral tous les problèmes du Tchad seront résolus, c’est faut de penser ça. « C’est de la démagogie, c’est une propagande politique. Mais encore une fois, je rappelle que nous avons fait l’analyse des deux. Système de l’Etat fédéral, voilà les avantages qu’on a avec dans un Etat fédéral et voici aussi les inconvénients. Nous avons présenté çà avec les recommandations. Il faudrait qu’on en discute au dialogue. Nous, on ne décide pas. Nous avons juste fait une analyse et des pistes des solutions possibles simplement et les délégués en discuteront », a conclu Dr. Ramadji Alfred.