Le Complexe Industriel des Abattoirs du Logone occidental (CIAL), inauguré depuis presque plus de deux ans, à Moundou, au sud du pays, à 500 kilomètres de la capitale, NDjaména, peine toujours à lancer ses activités, faute d’un partenaire qui s’engage pour son exploitation.
En marge de sa visite de travail de deux jours, le président du Conseil Militaire de Transition ordonne à cet effet aux membres du gouvernement, Djérassem le Bémadjiel du Pétrole, Donodji Alix Nambaye et Mbaigolmem Sébastien respectivement secrétaire d’Etat aux Finances et à la Jeunesse et des Sports, ayant effectué le déplacement avec lui, dans la province du Logone occidental, d’aller constater du visu les installations dans l’optique du démarrage des activités du CIAL.
Accompagner du gouverneur de la province du Logone occidental et plusieurs autres autorités en charge de l’élevage, les membres du gouvernement ont visité les différents compartiments du Complexe Industriel des Abattoirs du Logone occidental.
Les techniciens du ministère de l’élevage ont fait savoir à la délégation que depuis son inauguration il y a de cela trois ans, les Argentins ayant construit l’abattoir n’ont pas formé les mains d’œuvre pour assurer la continuité et le fonctionnement.
Pour redémarrer les machines, l’Etat et l’entreprise Singapourienne doivent faire recours aux Argentins.
Très ému et impressionné par les installations du CIAL, le ministre du Pétrole Djérassem Le Bémadjiel déclare que cette infrastructure est unique au Tchad. Très rapidement cette abattoir va être exploitée pour ouvrir beaucoup d’opportunités. Il promet que le Tchad exportera la viande en plus du pétrole. Il espère qu’une fois l’abattoir sera une réalité et apportera de plus value à l’économie tchadienne.
Le complexe des Abattoirs a une capacité de production de 20 000 tonnes de viande-carcasse, soit 200 à 400 bovins et 400 petits ruminants par jour. Il est construit sur une superficie de 8 hectares, située au village Ngara à 7 kilomètres au sud de la ville de Moundou. Il est composé d’une unité de traitement des sous-produits (sang, os, cornes etc) d’une unité de pré traitement des cuirs et peaux, d’une station d’épuration des eaux usées et d’un ranch de quarantaine et d’embauche de 40 000 hectares.
Avec ce complexe, Moundou, la capitale économique du Tchad, ville frontalière avec le Cameroun et via l’extérieur, disposera d’un abattoir moderne correspondant aux normes internationales pour permettre au pays d’exporter sa viande. Ainsi, le Tchad pourra mettre désormais, en valeur tous les produits dérivés de lélevage.
