Huit Commissaires de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) disent avoir appris avec grande surprise et stupéfaction la prétendue publication d’un Rapport d’enquête sur les manifestations du 20 octobre 2022, par le biais des chancelleries accréditées au Tchad, les organisations non gouvernementales et les médias nationaux et internationaux.
Pour eux, ce rapport rendu public par le Président de la CNDH, M. Mahamat Nour Ibédou sans que la procédure d’adoption par l’assemblée Plénière ne soit respectée.
À cet effet, les commissaires informent qu’ils ne se reconnaissent nullement dans ce rapport validé par la personne seule du Président Ibédou. Par voie de conséquence, il en assume l’entière responsabilité. « La surprise des Commissaires est d’autant plus grande que Mahamat Nour Ibédou, en tant que défenseur de droits humains, se doit d’être respectueux des procédures, mais aussi de ses collègues », s’interrogent, les commissaires.
Ils tiennent à informer l’opinion publique nationale et internationale qu’après la compilation des données issues des cinq missions de terrain conduites au sud et à N’Djaména, le projet du rapport a été soumis au président pour son adoption à l’assemblée plénière. Mais ce dernier a choisi de s’isoler avec quelques membres de son cabinet et des personnes inconnues et non assermentées pour manipuler ce projet de rapport censé être débattu à fond par Assemblée Plénière pour concorder les données et recouper certaines sources avant son adoption sur procès-verbal.
Ce comportement méprisant est une violation flagrante des procédures fixées par le Règlement intérieur et la loi 28/PR/2018, portant organisation, attribution et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme.