mercredi, janvier 15, 2025
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JUSTICE : Le syndicat des magistrats du Tchad suspend sa grève

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Après plus d’une semaine de grève, le Syndicat des Magistrats du Tchad (SMT), a décidé, à l’issue de l’assemblée générale tenue ce lundi 28 septembre 2020 au palais de justice de N’Djaména de suspendre l’arrêt de travail dans les différentes juridictions du Tchad.


Dans un communiqué de presse signé du président du SMT, Moussa Wade Djibrine, apres évaluation de la situation, les magistrats constatent, malheureusement, que, leurs revendications du point de vue sécuritaire démeurent entières.


Néanmoins, le président du syndicat des Magistrats du Tchad, M. Moussa Wade Djibrine se félicite de l’arrestation des auteurs de l’attaque du palais du justice de N’Djaména.

Tchad : le couvre-feu est prorogé pour deux semaines

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Au terme du Décret N°1961/PR/2020 du 28 Septembre 2020, Le Couvre-feu instauré dans les Provinces du Guéra, du Kanem, du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-Kebbi Ouest, du Mayo-Kebbi Est, dans la ville de N’Djamena, à Mandelia, au Logone-Gana et de N’Djamena-Farah à Guitté en République du Tchad .

Est prorogé pour une période de deux (2) semaines à compter du 28 Septembre 2020 de 23 heures 00 à 5 heures du matin.

POLITIQUE : L’appel de Max Kemkoye pour le changement

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Le président national du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) M. Max Kemkoye a animé une conférence de presse, ce 26 septembre 2020, au siège de sa formation politique sis au quartier Moursal dans la commune du 6ème arrondissement, sous le thème «Election 2021 et responsabilité des électeurs en vue du changement ».


M. Max Kemkoye, déclare, d’entre de jeu, que la conférence se veut thématique et axée essentiellement sur le lancement d’une initiative politique tout à fait originale qu’il propose aux électeurs tchadiens, à l’effet de créer un changement dans le pays. Changement dit-il, du contexte électoral et si possible, changement de gouvernance. Cette initiative participe d’un nouveau paradigme à grands enjeux, contrairement au classicisme politique habituel sans effets qui a cours jusqu’ici.
Selon le président de l’UDP, pour reconsolider son pouvoir et s’assurer de sa réélection, puis de la mise en place d’une législature acquise à sa cause avec une majorité mécanique à sa dévotion comme le cas de celle en cours, M. Idriss Déby ITNO a mis en place une CENI totalement inféodée à son parti. Laquelle CENI y siège 90% de ses chevaliers servants et, à la tête de laquelle, trône un président girouette quil oriente au grès de ses intérêts et intime comme il entend. Cette CENI est adoubée dans ses oeuvres lugubres d’un CNDP qui n’a pompeusement de cadre national de dialogue politique que de nom, cénacle composé à majorité du MPS, ses alliés et autres tigres de papier que M. Idriss Déby ITNO sen sert comme caution politique qu’il miroite aux yeux des partenaires pour empêcher le vrai dialogue dont réclame l’opposition conséquente.
«Il est sans conteste que, mis dans les mêmes conditions de compétitions électorales et à la régulière, le président Idriss Déby ITNO est conscient qu’il ne fera pas le poids face à un candidat sérieux.

A cet effet, tous les mécanismes de fraudes et de trucages sont mis en place par ses deux organes pour lui offrir un sixième mandat de six ans renouvelable sur le plateau argenté de Maréchal. Puisqu’en bon soldat, celui-ci na pas peur des balles tirées d’un canon d’un fusil. Il a plutôt peur d’un bulletin de vote lâché de la main d’un électeur. Cette balle-là, Monsieur Idriss Déby ITNO la redoute chaque fois que les élections approchent. Ce qui explique non seulement son immixtion mais le contrôle total du processus. Et nul n’a besoin d’une expertise savante pour lire ou comprendre que c’est totalement antinomique qu’il s’attribue le titre de Maréchal et organise les élections pour les perdre », dénonce Max Kemkoye.
M. Max Kemkoye souligne que le président Idriss Déby a organisé cinq fois de suite des élections présidentielles, trois fois pour les législatives, une fois pour les référendaires et une fois pour les municipales, c’est pourquoi justifie-t-il, les électeurs ont été abusés. Et l’espoir du changement qu’ils nourrissaient n’a jamais été réalisé à cause de la détermination vaille que vaille de confiscation du pouvoir et de tout le pouvoir par le système en place. De tout temps, le droit au suffrage des électeurs a été altéré, travesti, ce à chaque élection au point où la désaffection électorale s’est définitivement installée et dont on frôle aujourd’hui le péril démocratique avec les prochaines élections de 2021. Ces élections sont des élections sans enjeux pour les populations, abandonnées à leur triste sort et qui, se battent chaque jour, seul contre leur propre démon, la pauvreté et la misère ambiante, malgré l’immensité des ressources du pays.
Pour Max Kemkoye, cette quête de pouvoir absolu entrepris par le président Idriss Deby ITNO a mis en place et réussit une stratégie de dépareillage de l’opposition dont une partie sest ancrée dans une plasticité sans nom. « Par voie de conséquence, certains chefs de partis de l’opposition qui ne s’attendent à rien et qui n’ont rien n’a perdre, sont obligés de faire du racolage politique pour des riquiqui afin de survivre tout en versant dans les complots de couloirs contre les autres qui sont conséquents dans leur lutte et cohérents politiquement et qui se battent du mieux qu’ils peuvent pour la démocratie. Cette stratégie a permis de décrédibiliser et de délégitimer l’opposition vis-à-vis de l’opinion nationale et de la communauté internationale », martèle-t-il.
Pour trouver une solution à cette situation, l’UDP, tout en appelant les partis politiques qui, ne font pas de l’opposition mais font de la position, d’arrêter cette vilénie avilissante qui dénature la lutte politique. Il invite les partis politiques sérieux de l’opposition à porter avec lui, ce combat qui n’est autre chose que le socle d’intérêts communs pour lequel, ils battent pour tous, pour plus de démocratie et de développement pour le bien-être des concitoyens. Et même si, Monsieur Idriss Deby ITNO a le pouvoir, l’argent, l’armée, et les médias de services publics, eux ils ont plus de la moitié du peuple tchadien pour faire changer les choses. « Nous savons ce de quoi un peuple est capable et les exemples sont légions de par le monde. Ce faisant, si nous nous battons sincèrement pour ce pays et son peuple, engageons-nous et cette fois-ci, la majorité de la population sera avec nous pour faire changer les choses pour le grand bien de tous les Tchadiens sans exclusion », a-t-il conclu.
MSK. Lawandji

BAC 2020 : Les attestations du bac 2e session sont déjà disponibles

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L’office national des examens et concours du supérieur tient à informer à travers sa page Facebook les candidats admis après la deuxième série d’épreuves écrites que leurs attestations de diplôme sont déjà établies, mises à disposition de leurs établissements et peuvent y être retirées dès le lundi 28 septembre 2020.

L’ONECS rappelle en outre aux candidats que le retrait de leurs attestations de diplôme ne peut se faire qu’auprès de leurs établissements d’origine, aucune demande de retrait ne sera, par conséquent, recevable au siège de l’ONECS.

FOOTBALL : Démarrage de la 4è édition du championnat national

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La quatrième édition du championnat national de football sénior a démarré ce dimanche 27 septembre 2020, dans la capitale N’Djaména, par deux matchs.


Le club Gazelle football club de N’Djaména a battu As Mirim de Bongor sur un score de 2 buts à 0. Dans la deuxième rencontre, les explications entre deux clubs de la capitale, se sont soldé par la victoire de Foullah Edifice par 3 buts contre 1 face aux sociétaires d’Ascoton Tchad. Le troisième match de la journée qui devrait opposer As Mine de Faya-Largeau et le représentant du Barh Elghazal As Santos de Moussoro n’a pas eu lieu.


Trois autres matchs sont au programme ce lundi 28 septembre 2020. Dans la poule B, Espoir de Bongor affronte As Mairie de Binder au stade Idriss Mahamat Ouya et Renaissance football club de N’Djaména joue contre Or noir de Doba à l’Académie de football du Milézi. Djerabé football club de Moundou croise Renaissance football club d’Abéché.

Lutte contre la rage : La vaccination des chiens sauve des vies humaines

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« Finissons-en avec la rage : Collaborons et vaccinons ». Tel est le thème de la journée Mondiale de lutte Contre la Rage commémorée ce dimanche 27 septembre 2020, permettant au ministre tchadien de l’Elevage et des productions animales, M. Ahmat Mahamat Bachir de faire une déclaration, à cette occasion.


Au Tchad, la rage sévit de façon endémique. Elle occasionne chaque année la mort de nombreuses personnes et animaux suite à des morsures des chiens enragés. Ces pertes en vies humaines et animales peuvent être évitées si des mesures appropriées sont appliquées, déclare le ministre Ahmat Bachir qui conseiller vivement la vaccination des chiens pour sauver des vies humaines.

Selon lui, la rage menace plus de 3,3 milliards de personnes dans le monde, mais lAfrique et lAsie sont les continents les plus touchés et de nombreuses espèces de carnivores et de chauves-souris servent de réservoirs naturels de la maladie, mais le chien est à lorigine de 99% des infections humaines.
« Lorsque les symptômes de la rage apparaissent chez lhomme ou lanimal, la maladie est toujours mortelle et à ce stade, il nexiste aucun traitement », informe le chef de département de l’Elevage Ahmat Mahamat Bachir, précisant que, le Gouvernement du Tchad a mis laccent sur 4 volets à savoir, le renforcement des capacités daccès aux vaccins pour les personnes exposées, la facilitation aux soins appropriés aux personnes mordues, la prévention de la transmission de la rage des chiens et autres animaux de compagnie à lhomme par la vaccination massive et régulière de ces animaux et le renforcement de la surveillance de la rage et la sensibilisation des populations.

Infrastructures : Début des travaux d’adduction d’eau potable à Faya

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La Ministre de l’Hydraulique Urbaine et Rurale, Mme. Tahani Mahamat Hassane a inspecté ce samedi 26 septembre 2020 à Faya chef-lieu de la province du Borkou les travaux d’adduction d’eau potable qui s’etend sur une distance de 8 kilométres et sur financement propre de la Société Tchadienne des Eaux (STE).


Les travaux d’adduction en eau potable dans la ville de Faya sont bien avancés. Plus de 2 kilomètres sont entamés et le projet a une durée de 45 jours pour alimenter la ville en eau potable.


Selon, Mme. Tahani Mahamat les résultats de tous ces travaux d’adduction vont bosster le taux d’accès à l’eau potable dans la province de Borkou de 25% à 47% en 2021.


En plus des efforts de la STE, plusieurs autres infrastructures sont prévues. Il s’agit entre autres, de la construction des six châteaux métalliques y compris les forages de 272 bornes fontaines et abreuvoirs à Yebibou, Yarda, Amoul, kirdimi, koukourou, Amchaloba et Gouroumeme.

Prise d’otages : Onze personnes libérées dans le Lac Tchad

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Onze personnes, dont huit enfants et trois femmes, otages de la secte Boko-baram ont été libérées ce 25 septembre 2020, par les forces de défense et de sécurité du Tchad. Les désormais ex otages sont sous la responsabilité du ministère en charge de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance.


C’est le Ministre de la Défense M. Mahamat Abali Salah, qui a mis officiellement à la disposition ces otages libérés au ministère de la Femme et de la protection, de la petite enfance. Il faut signaler que le ministre de la défense a été accompagné dans son déplacement par le CEMGA et plusieurs officiers. Il a vivement salué le mérite des forces de défense et de sécurité, qui d’après lui ont libéré ces femmes et enfants aux mains des éléments de Boko-haram.


Pour sa part, la Ministre de la Femme et de la protection, de la petite enfance, Mme Amina Priscille a remercié et félicité les Forces de défense et de sécurité, qui selon elle, en première ligne le Maréchal du Tchad Idriss Déby Itno, toujours sur le théâtre des opérations afin de protéger sa population. Elle a rassuré que les enfants sont en sécurité dans le Centre de Transit et d’Orientation du Ministère pour une prise en charge holistique, avant de chercher leurs parents. Par ailleurs, la ministre a tenu à remercier l’UNICEF, qui a apporté son soutien dans la protection de l’enfance.

INONDATIONS : Une assistance aux habitants de Massil Abkoma

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Le sous comité d’assistance aux personnes démunies, a distribué, ce vendredi 25 septembre 2020, 197 kits au profit de 197 ménages du quartier Massil Abkoma dans la commune du 1er arrondissement de la ville de N’Djaména.


Ces kits sont composés des produits alimentaires et non-alimentaire. Chaque ménage a reçu un sac de riz de 50 Kg, d’un sac de haricot de 25 Kg, d’un bidon d’huile de 10 litres ,d’un sac de sucre de 10 Kg, de 2 couvertures, de 2 moustiquaires, d’un seau et 10 boules de savon.


Selon les organisateurs, cette opération va se dérouler dans tous les arrondissements touchés par les inondations de la ville de N’Djaména mais aussi dans les provinces victimes de l’inondation.


Cette assistance du gouvernement à travers l’ONASA et ses partenaires (HCR, UNICEF et PAM) vise entre autres à secourir les victimes des inondations et de la COVID-19 des arrondissements de la ville de N’Djaména et des provinces en produits alimentaires et non alimentaires .


Il convient de rappeler que ces aides sont rendues possible grâce à l’appui financier de la banque islamique du développement (BID), un partenaire de taille dans cette opération .

DECLARATION DU MARECHAL DU TCHAD, A LA 75ème SESSION DE L’AG DES NATIONS UNIES LUE PAR LE MAEIA

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Monsieur le Président ;

  • Mesdames ; Messieurs les Chefs d’Etat et de Délégation ;
  • Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies ;
  • Mesdames ; Messieurs ;

Le Maréchal du Tchad, IDRISS DEBY ITNO, Président de la République, Chef de l’Etat, qui aurait bien voulu s’adresser personnellement à cette auguste Assemblée mais empêché, m’a chargé de vous délivrer ce message.

« Avant tout propos, je voudrais féliciter le Président de la 75ème Session de l’Assemblée Générale, Son Excellence l’Ambassadeur VOLKAN BOSKIR, dont l’élection intervient dans ce contexte particulièrement difficile de la pandémie du Covid-19 et l’assurer du soutien total de mon pays pour mener à bien son mandat.

Par la même occasion, j’adresse mes vifs remerciements à Son Excellence Monsieur TIDJANI MUHAMMAD-BANDE, Président sortant, qui a su mener à bien sa mission, en dépit de l’irruption inattendue de la pandémie qui a dû impacter sur son agenda de travail.

Qu’il me soit permis de rendre un vibrant hommage à Son Excellence Monsieur ANTONIO GUTERRES, Secrétaire Général des Nations Unies, pour son leadership avisé et sa gestion de la crise en cette période difficile.

Je saisis l’opportunité pour féliciter le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Son Excellence Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus et tous ses collaborateurs, pour le travail remarquable qu’ils fournissent pour lutter au quotidien contre cette pandémie. Les leçons tirées de cette pandémie nous donne l’occasion de repenser nos systèmes sanitaires. Aussi,  l’OMS doit-elle s’adapter, en termes de moyens de prévention et de lutte contre la survenance de telles pandémies à l’avenir.

Je tiens à saluer le leadership de Son Excellence Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République Sud-africaine et Président de l’Union Africaine, et la Commission de l’Union Africaine, qui ont su mettre en place une stratégie continentale de riposte contre la pandémie par la prise à temps des mesures visant, entre autres, l’approvisionnement groupé en fournitures médicales pour les Etats membres, la sauvegarde de l’économie africaine et la recherche du vaccin contre le COVID-19
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Excellences ;

Mesdames, Messieurs

Le format révisé du débat général de cette année est la parfaite illustration, s’il en faut, de l’ampleur des bouleversements dans le monde, occasionnés par la pandémie du COVID 19, qui continue hélas à sévir. Cet ennemi invisible et implacable a non seulement causé d’énormes dégâts humains, il a également profondément impacté tous les aspects de la vie économique et sociale, mettant à rude épreuve nos capacités de réaction à l’échelle nationale et mondiale.

Le thème fort pertinent de cette Session, « L’avenir que nous voulons, l’ONU dont nous avons besoin : réaffirmons notre engagement collectif en faveur du multilatéralisme – faire face au COVID-19 grâce à une action multilatérale efficace », souligne parfaitement l’importance que chacun d’entre nous devra accorder à la coopération internationale et au multilatéralisme, en tant que moyens irremplaçables pour relever  les grands défis communs tels que les pandémies, le dérèglement climatique, le terrorisme, la pauvreté et les inégalités, pour ne citer que ceux-là. 

La crise du COVID-19 a montré  notre faiblesse commune et en même temps démontré la nécessité que seuls des efforts collectifs renforcés permettront de mieux appréhender et surmonter les défis globaux, pour l’intérêt de chacun et de tous. 

C’est l’occasion, pour la grande famille des Nations, en ce moment de célébration du 75ème anniversaire de notre Organisation, et dans le contexte particulier actuel, de réaffirmer la place centrale de l’Organisation des Nations Unies et le rôle primordial du multilatéralisme dans les relations internationales.

C’est le lieu également de souligner l’urgence absolue du renforcement du multilatéralisme, par la réforme de la gouvernance mondiale rudement mise à l’épreuve pendant cette période, en vue de son adaptation au monde d’aujourd’hui, pour mieux affronter et résoudre les défis actuels et à venir.

Le Tchad souligne l’impérieuse nécessité d’une coopération internationale accrue à travers une solidarité agissante envers les plus vulnérables, les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral, les petits Etats insulaires en développement, afin que les promesses de la Charte des Nations Unies soient pleinement réalisées et que le but ultime du Programme de développement durable à l’horizon 2030 « de ne laisser personne de côté » soit une réalité et non encore une énième promesse non tenue.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs

Le monde entier subit en ce moment les dégâts de la pandémie du COVID-19, mais la capacité d’y faire face varie. Les pays en développement, en particulier les pays africains, du fait de leurs multiples fragilités structurelles, sont plus exposés aux conséquences fâcheuses de ce fléau.

Le Tchad, pays sahélien enclavé, déjà en butte à une multitude de chocs, subi de plein fouet les multiples répercussions de cette pandémie  sur les divers aspects de la vie nationale. Ses priorités nationales s’en trouvent bouleversées et les ressources limitées de l’Etat ont dû être réorientées pour faire face en premier, aux urgences sanitaire, humanitaire et socioéconomique.

Comme dans d’autres pays partageant les mêmes conditions, la situation socio-économique est inquiétante au Tchad. La croissance pour l’année en cours a été revue à la baisse ; le déficit budgétaire s’est creusé ; plusieurs centaines de milliers de travailleurs se sont retrouvés en situation de chômage technique ; la vie des ménages s’est retrouvée considérablement affectée ; les données macroéconomiques de l’année 2021 ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices. Les capacités de l’Etat à mettre en œuvre les actions de développement découlant du Plan National de Développement du Tchad 2017-2021, considéré comme le principal levier de la mise en œuvre des Agendas internationaux, en particulier le Plan Décennal de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et l’Agenda 2030 des Nations Unies, se trouvent affaiblies.

Ce Plan National de Développement du Tchad qui a été fortement soutenu par les donateurs lors de sa présentation à la Table Ronde de Paris en 2017, n’a pas reçu les résultats escomptés, à cause de la faible mobilisation des ressources attendues. Aussi, pour appuyer le Gouvernement dans ses efforts visant à promouvoir son développement durable, la tenue des promesses faites pour son financement est-elle vitale pour le Tchad qui élabore en ce moment le second Plan National de Développement 2022 – 2026.   

Excellences ;

Mesdames, Messieurs

L’année dernière, à la 74ème session de l’Assemblée générale, faut-il le rappeler, nous avions évalué les progrès enregistrés et les énormes lacunes qui subsistaient dans la mise en œuvre de nos engagements pris dans le cadre de l’Agenda 2030 en termes d’éradication de l’extrême pauvreté, d’accès à l’éducation de qualité, de lutte contre les changements climatiques, de réduction des inégalités et d’inclusion.

En Afrique en particulier, le gap en matière de financement du développement durable est énorme. Les promesses contenues dans le Programme de développement durable et le Programme d’Action d’Addis Abeba n’ont pas été réalisées.

C’est l’occasion de souligner que sans une action vigoureuse de la part de toutes les parties prenantes, la probabilité est forte que le pari commun des Objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 ne soit pas tenu à terme. C’est pourquoi, la Décennie d’Action est capitale pour passer de la parole à l’action afin de mobiliser les ressources requises et accélérer la mise en œuvre de cet Agenda.

La Communauté internationale et en particulier l’ONU, doivent renforcer l’élan et décupler les efforts pour que la question du développement du Continent africain qui renferme le plus grand nombre de pays les moins avancés, soit placée au cœur des préoccupations internationales, à travers des actions concrètes traduisant cet engagement. Seule une implication accrue de l’ONU dont le leadership est plus que jamais crucial, et un engagement renouvelé de toutes les parties prenantes, permettront d’impulser la dynamique décisive requise pour mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation des promesses de l’Agenda 2030 et accompagner ceux qui sont déjà sur la trajectoire de réaliser les 17 Objectifs de développement durable.

A cet égard, il convient de rappeler que la dette en constituait déjà un handicap majeur que la pandémie est venue accentuer. Comme l’a noté la Banque Africaine de Développement, près de 50 millions de personnes supplémentaires risqueraient de basculer dans l’extrême pauvreté en Afrique 2020. En outre, les pertes de l’Afrique résultant de la pandémie atteindront plusieurs centaines de milliards de dollars entre 2020 et 2021. Beaucoup d’Etats seraient alors amenés à emprunter, aggravant davantage le fardeau de la dette.

Au regard de l’ampleur des défis à relever et des besoins multisectoriels présents et à venir, le Tchad appelle une fois de plus à l’annulation pure et simple de la dette extérieure des pays africains pour leur permettre de mener à bien la riposte contre le COVID -19 et d’avoir plus de marges de manœuvre pour s’atteler à la reconstruction socio-économique post- COVID-19, sur des bases plus solides.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs

Au moment où le monde fait face au Coronavirus, le terrorisme continue à sévir sur le terrain en Afrique, notamment dans le Bassin du Lac Tchad et la région sahélo-saharienne, faisant au quotidien des victimes innocentes et compromettant gravement les efforts de développement des pays de la région.

Tel était le cas de la meurtrière attaque perpétrée par Boko Haram, le 23 mars 2020, contre les Forces de Défense et de Sécurité du Tchad à Boma dans la Province du Lac. Une riposte vigoureuse a été lancée par nos Forces, ayant permis de nettoyer les Iles du Lac Tchad des éléments terroristes de Boko Haram.

Mais nous ne nous faisons pas d’illusion. La menace terroriste ne disparaitra pas du jour au lendemain. Nous continuerons à rester vigilants et engagés jusqu’au retour définitif de la sécurité dans les zones affectées, par l’éradication du péril terroriste.

Dans ce contexte, nous soulignons une fois de plus que la responsabilité de la lutte contre le terrorisme au Sahel et au Lac Tchad est également mondiale, car le combat que nous menons participe des efforts globaux pour la paix et la sécurité internationale
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C’est pourquoi, nous renouvelons notre appel à la Communauté internationale pour des appuis plus accrus et soutenus à la Force Multinationale Mixte dans le Bassin du Lac Tchad et la Force Conjointe du G5 Sahel mises en place par les pays de la région pour la lutte contre Boko Haram et les groupes Djihadistes au Sahel.

Si la situation au Sahel ne s’améliore pas malgré la multiplication des initiatives et des annonces des partenaires, l’une des principales raisons réside dans la non-concrétisation des promesses faites en faveur de la Force conjointe du G5 Sahel et du Programme d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel.

A cela s’ajoute le faible niveau de synergie entre les différentes initiatives et forces présentes au Sahel. C’est pourquoi, nous considérons qu’il est temps de passer de la parole aux actes au Sahel par la matérialisation des contributions promises et la mobilisation des ressources additionnelles pour rendre pleinement opérationnelle la Force Conjointe et la mise en œuvre des projets de développement du Programme d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel. 

Nos Etats ont consenti des efforts propres considérables en dépit de leurs maigres ressources. Nous avons certes bénéficié des soutiens multiformes des partenaires bilatéraux et multilatéraux envers lesquels nous exprimons une fois de plus notre sincère gratitude. Mais au regard de l’ampleur des défis, un appui international constant et conséquent est indispensable.

C’est le lieu de réitérer une fois de plus notre appel au Conseil de Sécurité en faveur de la mise sous Chapitre VII de la Charte de l’ONU de la Force Conjointe du G5 Sahel afin de lui assurer un financement pérenne et prévisible.

Par ailleurs, nous saluons le lancement de la « Coalition pour le Sahel », convenue entre les pays du G5 Sahel et leurs partenaires en vue de mutualiser les efforts et mobiliser les ressources pour lutter contre le terrorisme.
 
A cet égard, il importe de continuer à œuvrer au renforcement de la mise en cohérence des objectifs et actions de toutes les initiatives en faveur du G5 Sahel afin de répondre plus efficacement aux défis et de produire des résultats palpables sur le terrain, en termes de sécurité et de développement.  

Excellences ;

Mesdames, Messieurs

Sur la question du changement climatique, le Tchad, pays sahélien soumis aux effets néfastes de cette menace existentielle qui affecte fortement les secteurs qui sont à la base de son économie, demeure attaché à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le Climat.

Dans cette perspective, l’urgence dans la mise en œuvre des mesures adoptées dans le cadre du financement de la lutte contre le changement climatique, notamment celles visant la mobilisation des ressources substantielles en faveur des pays en développement, n’est plus à démontrer.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs

Au plan international, nous nous félicitons du cessez-le-feu en Libye, déclaré simultanément par le Président du Conseil Présidentiel du Gouvernement d’Entente Nationale et le Président de la Chambre des Représentants. Le Tchad renouvelle son appel au Conseil de Sécurité à prendre toutes ses responsabilités pour mettre un terme aux ingérences extérieures. Il exhorte une fois de plus toutes les parties prenantes libyennes au respect du cessez-le-feu, et à s’engager résolument dans un processus de négociations inclusives devant conduire à une véritable réconciliation nationale. 

Concernant le Soudan, le Tchad salue la signature le 31 août 2020 à Juba d’un Accord de Paix entre les parties soudanaises, grâce aux efforts de médiation, dont le Tchad est partie prenante, sous la conduite du Président Salva Kiir Mayardit, de la République du Soudan du Sud, dont je salue l’implication personnelle.

Le Tchad invite les autres mouvements armés à rejoindre le processus, afin de parvenir à une paix globale et durable dont le peuple soudanais a grandement besoin.

S’agissant de la tension autour du Grand Barrage de la Renaissance en Ethiopie, le Tchad appelle les Gouvernements frères d’Egypte, de l’Ethiopie et du Soudan à continuer à privilégier le dialogue pour parvenir à une solution négociée,  sous l’égide de l’Union Africaine.

Pour ce qui est  de la situation en Palestine, le Tchad se réjouit de l’Accord intervenu entre Israël et les Emirats Arabes Unis, qui prévoit notamment la suspension de l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie. Il se réjouit aussi de l’Accord avec l’Etat de Bahreïn. Le Tchad réaffirme son attachement à la solution à deux Etats dans leurs frontières d’avant juin 1967, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Initiative de paix arabe de 2002.

Concernant l’embargo imposé sur Cuba, le Tchad réitère son appel pour sa levée définitive.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs

« L’ONU dont nous avons besoin » doit répondre aux aspirations de tous les Etats membres. L’Afrique doit avoir toute sa place dans cet organe décisionnel des Nations Unies. Les disputes sur la réforme de l’ONU et celle du Conseil de Sécurité nous paraissent interminables alors que les défis nous pressent. Il est temps que la justice et l’équité soient rétablies pour l’Afrique. Dans cette perspective, le Tchad reste attaché à la position commune africaine articulée dans le « Consensus d’Ezulwini ».

Je souhaite plein succès à nos travaux.

Je vous remercie de votre aimable attention.