Deux avocats tchadiens, maîtres Frédéric Nanadjingué et Maxwell Loalngar, ont, dans un point de presse, ce mardi 4 août 2020, à la maison des médias du Tchad, interpellé le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par l’entremise de l’ANSICE et de l’appareil judiciaire, « plutôt que de priver tous les citoyens quant à la jouissance de leur droit et liberté fondamentaux ».
La réaction de ces avocats fait suite à la restriction, d’une part des réseaux sociaux, et d’autre part de la coupure d’Internet dans les provinces du pays. Ceci, regrettent-ils, se passe en ce temps de la COVID 19 où communiquer entre les proches dispersés par les diverses mesures barrières est devenu une nécessité impérieuse.
Les avocats regrettent que, cette coupure et restriction soient intervenues depuis le 22 juillet 2020, sans aucune explication officielle de la part du gouvernement. Selon des sources non officielles, la décision du gouvernement est intervenue à cause de la prolifération des messages haineux via les réseaux sociaux, surtout Watsapp. Le jour de la fête de Tabaski, le chef de l’Etat, après la prière, avait évoqué la question en indexant une « mauvaise utilisation des réseaux sociaux », regrettant que ceci soit devenu le terreau fertile des messages de haine et de division.
Pour les deux défenseurs des droits humains cela constitue une violation de la liberté dexpression, de communication et d’information constitutionnellement consacrée ainsi que les droits élémentaires du consommateur tchadien, censés être à l’abri grâce à la loi n°005/PR/2015 portant protection du consommateur au Tchad.
« Le Tchad dispose de mécanismes de protection des individus ou communauté d’individus contre les atteintes diverses causées aux moyens des technologies de l’information et de communication. Il existe de ce fait toute une série dinfractions pénales et de procédures aux fins des poursuites judiciaires, quil s’agisse d’incitation à la haine raciale, ethnique, tribale, religieuse, d’apologie du terrorisme, d’atteinte à la vie privée ou encore d’usurpation de titre », soulignent-ils.
Maîtres Frédéric Nanadjingué et Maxwell Loalngar estiment qu’il est tout à fait possible d’identifier à ce jour les auteurs des messages de haine, à travers l’ANSICE (Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique), tout comme l’ANS (agence nationale de sécurité) dont les agents sont très futés quand il s’agit de recueillir des informations sur le citoyen lambda.
Ainsi, les deux avocats trouvent injuste de priver tous les tchadiens dun droit à cause d’une poignée d’individus, taclant au passage les sociétés de téléphonie mobile qui sont toujours promptes à appliquer les mesures de restriction, sans respecter leurs clients.
Restriction des réseaux sociaux : Le gouvernement interpellé par deux avocats
Fait-divers : Un homme retrouvé mort, une femme assassinée
Un chauffeur de minibus nommé Abakar Douass, la vingtaine entamée a été retrouvé mort et le corps suspendu à la branche d’un arbre devant son domicile au carré 20 du quartier Angabo, ont rapporté, ce lundi 3 août 2020, nos confrères de la radio DJA FM.
La radio plurielle rapporte que, c’est un des voisins qui a découvert le corps tôt dans la matinée de ce lundi au moment où il s’apprêtait à se rendre au travail. Il a aussitôt alerté les voisins. Cité par DJA FM, l’oncle du défunt, Sossal Brahim explique que son neveu Abakar Douass a eu un échange téléphonique hier soir et juste après, il a décidé de se rendre au quartier Dinguessou. Sossal Brahim se dit surpris de découvrir ce matin le corps de son neveu suspendu à un arbre devant leur domicile.
Trois personnes sont placées en garde à vue au Commissariat de l’Ordre Publique numéro 13 (COP 13) pour besoin d’enquête, a notamment, indiqué DJA FM, qui a aussi rapporté qu’une jeune dame de 20 ans, Aïcha Absakine a été assassinée au quartier Ngabo par son ancien prétendant.
En effet, dans son édition du journal parlé de ce lundi, DJA FM informe que, c’est aux environs de 13 heures, qu’Aicha Absakine nouvellement mariée s’est rendue en visite chez sa grande sœur en compagnie de son époux. Quelques temps après son arrivée, Aicha reçoit un coup de fil d’un numéro inconnu qui lui demande de sortir dans la rue pour une urgence. Une fois dehors, grande était sa surprise de se retrouver en face de son ancien prétendant qui dégaine aussitôt son couteau et lui assène quelques coups mortels. Selon des sources proches de la famille se confiant à nos confrères de DJA FM, l’assassin serait entre la main de la police.
Tchad : Une loi des Finances rectificative sera examinée par les députés
Au cours de son conseil extraordinaire des ministres de lundi, le gouvernement tchadien a adopté un projet de loi de Finances rectificative qui se justifie, selon le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Chérif Mahamat Zene, « par la survenance brusque et dramatique de la pandémie du Covid-19, ayant brutalement entraîné l’effondrement de l’économie mondiale, la chute drastique des prix des matières premières, notamment celui du pétrole et la rupture de la chaine logistique mondiale ».
« C’est dans ce contexte de détérioration de l’environnement macroéconomique international, et de ses conséquences sur l’économie nationale, marqué par la pandémie du COVID-19, que le Gouvernement sous la haute clairvoyance du Maréchal du Tchad, s’est battu avec son génie, ses ressorts et son leadership, pour maintenir son économie, ses recettes, supporter les nouvelles dépenses, assurer le service public », a note le ministre Chérif.
Le compte-rendu du conseil mentionne qu’au nombre de ces mesures figurent, entre autres, « la levée progressive des abattements sur les salaires des fonctionnaires, la mise en place d’un Fonds de 30 milliards de FCFA pour l’Entreprenariat des Jeunes et des Femmes, et le recrutement de 20 000 jeunes à la Fonction Publique courant 2020 ».
Le document relève, par ailleurs, « le paiement d’un montant de 5 milliards FCFA au titre de « capital-décès » au profit des ayant-droits des agents civils et militaires décédés, des primes de retraite et des frais médicaux au profit des militaires blessés, la mobilisation de 25 milliards FCFA dans le cadre de la sécurité alimentaire et du soutien aux plus vulnérables, dont 5 milliards par le Trésor, le recrutement de 1638 agents de santé déjà en activité, la mise en place d’un Fonds Spécial pour la lutte contre le coronavirus financé par l’Etat, les partenaires et les bonnes volontés, l’octroi des primes spéciales au personnel de santé mobilisé dans la lutte contre la COVID-19, la prise en charge des factures d’eau et d’électricité respectivement pour une période de six (06) et 03 mois au bénéfice des ménages dans la tranche sociale, le paiement en cours d’un montant de 110 milliards FCFA au titre de la dette intérieure due aux fournisseurs de l’État ».
Il faudrait, souligne-t-on dans le document, « la mobilisation d’une enveloppe de 17 milliards FCFA pour ladistribution de 1000 tracteurs, de 5 000 charrues, de l’achat et de la distribution de 10 000 kits maraichères, de l’acquisition de 7 000 tonnes d’engrais, des produits phytosanitaires et de lutte antiacridienne, des semences pluviales et maraichères, ainsi que le recrutement de 300 agents d’encadrement supplémentaires et la réduction de 50% des contributions au titre de l’Impôt Général Libératoire et de la patente au profit de toutes les entreprises et des opérateurs économiques ».
Le ministre Chérif Mahamat Zene de préciser que, la loi de finances rectificative se veut réaliste et vise à apporter des réponses adaptées mais fortes, à la conjoncture socio-économique, sanitaire et sécuritaire que traverse notre pays. Au plan macroéconomique, dit-il, le projet de loi de Finances rectificative est conçu sur la base des hypothèses, citant, notamment, « le taux de croissance de PIB rectifié passe de 3,4% à 0,5%, la production pétrolière passe de 150 953 barils/jour à 147 408 barils par jour, le cours du Brent passe de 60,5 USD le baril à 36,2 USD ».
« De manière chiffrée, les recettes budgétaires passent de 1.209 milliards FCFA à 1.136 milliards FCFA alors que les dépenses passent de 1052 milliards FCFA à 1196 milliards FCFA avec un déficit budgétaire de 60 milliards 252 millions FCFA, non compris le règlement des arriérés intérieurs à hauteur de 165 milliards FCFA, la recapitalisation des banques pour 14 milliards FCFA, l’amortissement de la dette intérieure et extérieure pour 97 milliards FCFA et l’abondement du compte de lissage des prix et de la production pétrolière à hauteur de 10 milliards FCFA », peut-on retenir du compte-rendu du conseil des ministres.
Le porte-parole du gouvernement indique que, « ces différents gaps seront financés par les appuis budgétaires des partenaires, les prêts projets et prêts bancaires, ainsi que par de nouvelles émissions de titres publics sur le marché régional et par l’allégement du service de notre dette extérieure à hauteur de 27 milliards FCFA ».
Marchés publics : Les BCA décriés par le maréchal Idriss Déby Itno
L’usage abusif des bons de commande administratifs (BCA) a fait l’objet d’une communication ce lundi 3 août 2020, du maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, lors d’un conseil extraordinaire des ministres tenu sous sa présidence.
Le chef de l’Etat a attiré l’attention des membres du Gouvernement sur l’interdiction faite, il y a quelques années par rapport à l’usage abusif des bons de commande administratifs (BCA), ayant conduit à des malversations et des pratiques déviantes. M. Idriss Déby Itno a déploré les pratiques s’assimilant à des détournements de fonds consistant à morceler une ligne de crédit en des marchés de petits montants, pour les faire soumettre à son approbation.
Ainsi, il a relevé avec amertume que ces marchés, parfois fictifs et montés sur conseil des partenaires, sont souvent sans impact réel, et ne répondent à aucun besoin du pays. A titre d’exemple, le président de la République a cité le cas d’une enveloppe d’un milliard saucissonné en plusieurs marchés faisant perdre au trésor public dimportantes ressources.
Face à ces pratiques qu’il a fermement condamnées, le Chef de lÉtat a instruit tous les membres du Gouvernement à l’effet de mettre immédiatement fin à ces déviations incompatibles avec le principe de servir le pays et non se servir.
Le maréchal Idriss Déby Itno, ainsi, instruit le ministre dEtat, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République et l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) à accélérer la finalisation des travaux de la Commission chargée de l’Évaluation du Système National de Passation des Marchés Publics, afin de soumettre dans les meilleurs délais un projet de texte visant à assainir la passation des marchés publics
EDUCATION : 55 candidats composent le BEF en Arabie Saoudite
Cinquante-cinq candidats au Brevet d’enseignement Fondamental (BEF) dont 20 filles composent depuis ce lundi 03 août 2020 à Djeddah en Arabie Saoudite repartis dans quatre salles de composition.
A 9h 30mn, heure de la Mecque, 7 h 30mn, heure de N’Djamèna que les candidats ont pris place dans les salles prévues pour cet examen. Le personnel administratif s’est activé, pour rappeler à chacun, le respect des mesures barrières et le port des masques. La désinfection des mains est aussi obligatoire.
C’est le Consul Général du Tchad à Djeddah M. Abdelkhadre Mahamat Cherif Ali qui a procédé au lancement officiel des épreuves, la rédaction suivie des mathematiques en presence du Consul Général adjoint Mr Alhadi Moukhtar, de l’attaché de securité Mr Hachim Djouma et plusieurs éminentes personnalités.
Le Consul général a prodigué des conseils aux candidats de rester sereins et bien travailler pour arriver à un succès très éclatant.
COMPTE RENDU DU CONSEIL EXTRAORDINAIRE DES MINISTRES DE CE LUNDI 3 AOUT 2020
Un Conseil extraordinaire des Ministres s’est tenu ce lundi 03 août 2020, sous la Présidence du Maréchal du Tchad, IDRISS DÉBY ITNO, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Président du Conseil des Ministres.
Deux points étaient inscrits à son ordre du jour : L’examen d’un (1) projet de texte et une Communication du Maréchal du Tchad.
Au titre duMinistère des Finances et du Budget, le Conseil a examiné et adopté le projet deloi de finances rectificative pour l’année 2020.
L’examen et l’adoption de ce projet de loi de Finances rectificativese justifie par la survenance brusque et dramatique de la pandémie du Covid-19, ayant brutalement entraîné l’effondrement de l’économie mondiale, la chutedrastique des prix des matières premières, notamment celui du pétrole etla rupture de la chaine logistique mondiale.
C’est dans ce contexte de détérioration de l’environnement macroéconomique international, et de ses conséquences sur l’économie nationale, marqué par la pandémie du COVID-19, que le Gouvernement sous la haute clairvoyance du Maréchal du Tchad, s’est battu avec son génie, ses ressorts et son leadership, pour maintenir son économie, ses recettes, supporter les nouvelles dépenses, assurer le service public.
Dans la droite ligne des adresses à la Nation du Maréchal IDRISS DÉBY ITNO, Président de la République, Chef de l’État, du 31 décembre 2019 et du 14 avril 2020, des mesures audacieuses ont été prises pour augmenter les allocations budgétaires avec un accent sur les investissements dans le secteur de la santé et de la de réduction de la pauvreté.
Au nombre de ces mesures figurent, entre autres :
- la levée progressive des abattements sur les salaires des fonctionnaires,
- la mise en place d’un Fonds de 30 milliards de FCFA pour l’Entreprenariat des Jeunes et des Femmes, et le recrutement de 20 000 jeunes à la Fonction Publique courant 2020,
- Le paiement d’un montant de 5 milliards FCFA au titre de « capital-décès » au profit des ayant-droits des agents civils et militaires décédés,des primes de retraite et des frais médicaux au profit des militaires blessés ;
- La mobilisation de 25 milliards FCFA dans le cadre de la sécurité alimentaire et du soutien aux plus vulnérables, dont 5 milliards par le Trésor ;
- Le recrutement de 1638 agents de santé déjà en activité ;
- La mise en place d’un Fonds Spécial pour la lutte contre le coronavirus financé par l’Etat, les partenaires et les bonnes volontés ;
- L’octroi des primes spéciales au personnel de santé mobilisé dans la lutte contre la COVID-19 ;
- La prise en charge des factures d’eau et d’électricité respectivement pour une période de six (06) et 03 mois au bénéfice des ménages dans la tranche sociale ;
- Le paiement en cours d’un montant de 110 milliards FCFA au titre de la dette intérieure due aux fournisseurs de l’État ;
- La mobilisation d’une enveloppe de 17 milliards FCFA pour ladistribution de 1000 tracteurs, de 5 000 charrues, de l’achat et de la distribution de 10 000 kits maraichères, de l’acquisition de 7 000 tonnes d’engrais, des produits phytosanitaires et de lutte antiacridienne, des semences pluviales et maraichères, ainsi que le recrutement de 300 agents d’encadrement supplémentaires,
- La réduction de 50% des contributions au titre de l’Impôt Général Libératoire et de la patente au profit de toutes les entreprises et des opérateurs économiques,
- Etc.
La loi de finances rectificative se veut réaliste et vise à apporter des réponses adaptées mais fortes, à la conjoncture socio-économique, sanitaire et sécuritaire que traverse notre pays.
Au plan macroéconomique, le projet de loi de Finances rectificative est conçu sur la base des hypothèses suivantes :
- Le taux de croissance de PIB rectifié passe de 3,4% à 0,5% ;
- La production pétrolière passe de 150 953 barils/jour à 147 408 barils par jour ;
- Le cours du Brent passe de 60,5 USD le baril à 36,2 USD.
De manière chiffrée, les recettes budgétaires passent de 1.209 milliards FCFA à 1.136 milliards FCFA alors que les dépenses passent de 1052 milliards FCFA à 1196 milliards FCFA avec un déficit budgétaire de 60 milliards 252 millions FCFA, non compris le règlement des arriérés intérieurs à hauteur de 165 milliards FCFA, la recapitalisation des banques pour 14 milliards FCFA, l’amortissement de la dette intérieure et extérieure pour 97 milliards FCFA et l’abondement du compte de lissage des prix et de la production pétrolière à hauteur de 10 milliards FCFA.
Ces différents gaps seront financés par les appuis budgétaires des partenaires,les prêts projets et prêts bancaires, ainsi que par de nouvelles émissions de titres publics sur le marché régional et par l’allégement du service de notre dette extérieure à hauteur de 27 milliards FCFA.
Au titre du deuxième point, le Maréchal du Tchad, IDRISS DEBY ITNO a fait une communication à l’endroit du Conseil, en attirant l’attention des membres du Gouvernement sur l’interdiction faite, il y a quelques années par rapport à l’usage abusif des bons de commande administratifs (BCA), ayant conduit à des malversations et des pratiques déviantes. A cet égard, il a déploré les pratiques s’assimilant à des détournements de fonds consistant à morceler une ligne de crédit en des marchés de petits montants, pour les faire soumettre à Son approbation. Ainsi, il a relevé avec amertume que ces marchés, parfois fictifs et montés sur conseil des partenaires, sont souvent sans impact réel, et ne répondent à aucun besoin du pays. A titre d’exemple, il a cité le cas d’une enveloppe d’un milliard saucissonnés en plusieurs marchés faisant perdre au trésor public d’importantes ressources.
Face à ces pratiques qu’il a fermement condamnées, le Chef de l’État a instruit tous les membres du Gouvernement à l’effet de mettre immédiatement fin à ces déviations incompatibles avec le principe de servir le pays et non se servir.
Dans cette optique, il a instruit le Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République et l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) à accélérer la finalisation des travaux de la Commission chargée de l’Évaluation du Système National de Passation des Marchés Publics, afin de soumettre dans les meilleurs délais un projet de texte visant à assainir la passation des marchés publics.
Commencé à 10 h, le Conseil extraordinaire des Ministres a pris fin à 11 h 20 mn.
SANTE : Les structures sanitaires privées bientôt contrôlées
Une grande opération de vérification du respect de la régularisation en vigueur encadrant les activités des structures sanitaires sera lancée dans bientôt.
C’est la quintessence d’une note d’information signée ce lundi 3 août 2020 par le ministre de la Santé Publique et de la Solidarité Nationale, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, à l’intention des établissements sanitaires privés (cliniques, cabinets médicaux de son infirmiers ou dentaires, grossistes répartiteurs, officines de pharmacie, dépôts pharmaceutiques, laboratoires d’analyses médicales et cabinets d’imageries médicales).
Le ministre Sabre Fadoul prévient qu’à l’issue de ce contrôle tout établissement sanitaire ne respectant pas les conditions législatives et réglementaires liées à son domaine d’activités, s’exposera à sa fermeture avec retrait définitif de l’autorisation administrative.
« Aussi, est-il instamment demandé aux personnes physiques et morales de se mettre en règle tant vis-à-vis des obligations administratives que celles liées aux normes en matière d’infrastructures avant qu’il ne soit trop tard », précise, Dr. Abdoulaye Sabre Fadoul ministre de la Santé Publique et de la Solidarité Nationale.
Il est utile de rappeler qu’aucun manquement ne sera toléré et aucun passe-droit ne sera accordé au détriment de la santé de nos compatriotes, conclu-t-il.
Réseaux sociaux : L’ADC demande au gouvernement de lever la restriction
L’Association de défense des droits des consommateurs (ADC), dans un communiqué signé, ce lundi 3 août 2020, de son secrétaire chargé des droits et des Intérêts Economiques, M. Yaya Sidjim, a exprimé son indignation face aux difficultés qu’éprouvent les abonnés des opérateurs de la téléphonie mobile de NDjaména pour l’accès aux réseaux sociaux (Facebook, WhatSapp, etc).
Selon Yaya Sidjim, les utilisateurs des provinces n’ont même plus l’accès à l’Internet. Cette situation porte gravement atteinte aux droits à l’information et à la liberté d’expression des citoyens consommateurs, relèvea le communiqué.
« Il nest pas superflu de rappeler que le partage d’information et la faculté de communiquer librement en utilisant les TIC font partie des droits humains tels que garantis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Ainsi, les NTIC et notamment les réseaux sociaux, sont désormais considérés comme des biens et services essentiels tels que l’eau, l’électricité, la nourriture mais également des leviers de développement »a ajouté le secrétaire chargé des droits et de des intérêts économiques de l’ADC.
Selon lui, restreindre en ce 21ème siècle, l’accès des citoyens consommateurs à l’Internet et aux réseaux sociaux constituent une violation de la liberté d’expression et de communiquer.
L’ADC exprime ses vives préoccupations sur cette privation de liberté de communiquer et du droit à l’information. Au lieu de pénaliser tous les consommateurs, l’ADC est favorable à une solution judiciaire. Les autorités compétentes ont la possibilité de solliciter les services de l’ANSICE pour traquer ceux ou celles qui font une mauvaise utilisation des TIC en usant les réseaux sociaux comme moyens de troubler la quiétude au sein des communautés, et porter atteinte à l’ordre public.
Cest pourquoi, l’ADC demande au Procureur de la République d’entreprendre des actions judiciaires afin de retrouver les coupables et d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.
Par ailleurs, l’ADC lance un appel à l’Assemblée Nationale de voter une loi portant répression des infractions relatives aux incitations à la haine entre les communautés. De même, l’ADC invite les tchadiens à la culture de la paix et à lutter résolument contre la haine entre les communautés.
L’ADC demande aux opérateurs de téléphonie Mobile, à l’ARCEP et au Gouvernement de faire rétablir l’accès aux réseaux sociaux et mettre fin définitivement à ce genre de pratiques privatives de liberté d’expression et de communication.
EDUCATION : Lancement des épreuves écrites du BEF
Le ministre de l’Education nationale et de la Promotion Civique, M. Aboubakar Assidick Tchoroma a donné ce lundi 03 août 2020 au lycée de Diguel Centre de NDjaména dans la commune du 8ème arrondissement, le coup d’envoi des épreuves écrites du Brevet de lEnseignement Fondamental (BEF).
Au total 103 337 candidats dont 91 699 francophones et 11 638 arabophones composent sur l’ensemble du pays.
En procédant au lancement, le ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion Civique, M. Aboubakar Assidick Tchoroma se félicite de la tenue du BEF compte tenue de la pandémie de la COVID-19. Il constate que les mesures barrières sont respectées pour que les épreuves se déroulent dans de bonnes conditions. Le ministre, lance, ainsi, un appel à l’endroit des élèves d’être sereins et surtout de respecter les mesures.
« Je voudrais remercier l’enseignant tchadien qui s’est sacrifié pendant cette période. Malgré les difficultés, il a pris la craie pour que lannée soit validée et voilà nous sommes à la phase finale », se réjouit, le chef de département de l’éducation nationale, qui estime que l’année scolaire est validée vue l’engouement lors de la reprise de cours le 25 juin dernier et le sérieux avec lequel les enseignants ont pris les choses en main.
Les épreuves se dérouleront sur une période de dix jours. Près de 7 000 enseignants sont mobilisés pour le jury.
Afrique centrale : « La CEMAC et la France ont conclu un accord pour passer du CFA à l’ECO ».
C’est l’annonce que des officiels camerounais ont fait la semaine passée à des investisseurs internationaux, avec quelques précisions : tout comme le processus qui est mené dans la zone jumelle de l’UEMOA, la nouvelle monnaie serait toujours liée à l’Euro sur la base d’une parité fixe mais les Français ne figureraient plus dans les instances monétaires sous régionales.
Une légère différence cependant, le rapatriement des réserves hors du compte des opérations du trésor public français ne serait pas acté, comme c’est le cas pour l’UEMOA, mais la CEMAC n’aura plus l’obligation d’effectuer cette consolidation des réserves de change en France. « A nos demandes de précisions, les autorités camerounaises ont nuancé leur propos en déclarant que c’était une option, et que pour le moment, c’est le statu quo qui prévalait en matière de coopération monétaire » a indiqué notre source sous le couvert d’anonymat, car les discussions sur ce sujet n’étaient pas publiques.
Cette nouvelle information est très proche de ce qu’ont rapporté il y a quelque peu, des sources proches de la BEAC, la banque centrale de la CEMAC. Selon ces dernières, le dossier qui a été confié à la BEAC sous la supervision de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale (UMAC) en novembre 2019, serait déjà complètement bouclé, et n’attend plus que la signature du président camerounais Paul Biya, en sa qualité de président en exercice de la CEMAC.
« Nos amis de l’UMOA ont pris la décision de créer l’ECO. Mais naturellement l’ECO fait écho en Afrique centrale. Nous sommes en train de négocier… Donc ce dossier est en cours » avait confié Daniel Ona Ondo, président de la commission de la CEMAC, lors d’une visite effectuée le début février 2020 au président Ali Bongo à Libreville au Gabon. Il confirmait déjà l’existence de tractations effectives autour du CFA de la CEMAC
La prudence des leaders de la CEMAC quant à l’annonce au grand public du plan de réforme de la coopération monétaire est compréhensible. Le processus dans la zone UEMOA est aujourd’hui dans l’impasse, tiraillé entre plusieurs paramètres. Il y a tout d’abord une pression des opinions publiques africaines pour que soit arrêtée sans autre forme de procès, cette coopération monétaire qui est comprise comme une « servitude monétaire ». Il y a ensuite la volonté affichée de la France de garder l’initiative sur la question monétaire dans ses ex-colonies d’Afrique subsaharienne. Pour cela, le processus à son niveau prend la forme d’un passage en force.
Il y a enfin le Nigéria, puissance pétrolière et économique d’Afrique. Bien que n’ayant aucune alternative à proposer pour garantir la stabilité monétaire, son président Muhammadu Buhari ne souhaite pas voir le processus de la création de l’ECO, la monnaie commune de la CEDEAO, envahi par des parties prenantes étrangères. Une adoption de l’ECO par la zone CEMAC viendrait s’ajouter à la colère qu’il a exprimée récemment, à l’endroit de ses collègues francophones de l’UEMOA.
Cette position du Nigéria trouve d’ailleurs un écho favorable auprès de certains leaders de la CEMAC, comme le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. « Nous avons abordé cette question qui consiste à nous libérer de notre partenaire monétaire, car nous sommes déjà une sous-région capable de se prendre en charge sur ce plan » avait-il déclaré le 22 novembre 2019 lorsqu’il quittait le sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la CEMAC qui s’est tenu à Yaoundé. Il a confirmé cette position un mois plus tard, alors qu’il était en visite de travail en Côte d’Ivoire.
Pour d’autre leaders comme le président congolais Denis Sassou Nguesso, « c’est une question dont on parle partout, y compris dans la presse. Mais c’est un point sensible qu’il faut aborder avec responsabilité ».
La responsabilité du Cameroun finalement sera importante sur le dossier. En plus de présider la CEMAC, le pays en est la première économie et détient les plus importantes réserves de changes sur le compte des opérations. Il n’est pas certain que Yaoundé souhaite se retrouver dans un nouveau conflit avec le grand voisin nigérian.
Source : croissance Afrique.com