Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, l’Ambassadeur Chérif Mahamat Zène, vient de terminer sa série de prise de contact. Aujourd’hui, mardi 28 juillet 2020, il a rencontré les principaux responsables des entités sous-tutelles à savoir l’ATPE, l’ONAMA et la CGPAAN. A tous, il exige un effort constant pour répondre aux attentes légitimes aussi bien du gouvernement que du grand public. Ci-dessous, l’intégralité de son intervention.
- Monsieur le Directeur Général du Ministère ;
- Messieurs les Inspecteurs et les Conseillers ;
- Mesdames et Messieurs les responsables des entités sous-tutelles ;
- Chers collaborateurs,
Je vous remercie d’avoir répondu à cette réunion de prise de contact. Comme je l’ai fait avec le personnel des services centraux, j’ai bien voulu m’entretenir avec vous les responsables de différents entités sous-tutelles sur vos difficultés et les perspectives de redynamisation de ces organes en vue d’envisager une feuille de route à cet effet.
Lors de ma prise de fonction à la tête de ce Département, le 17 juillet dernier, j’ai pris l’engagement de contribuer, dans les limites de mes capacités, à la mise en place d’une gouvernance efficace et transparente pour donner une meilleure visibilité à l’action publique et partant, à l’image de notre pays.
Les canaux de diffusion de l’information gouvernementale sont les médias publics constitués de l’Office National des Médias audiovisuels et de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Édition.
La gestion de ces canaux très sensibles, dans un contexte marqué par la révolution numérique avec ses effets pervers sur notre société, exige de vous tous un effort constant pour répondre aux attentes légitimes aussi bien du gouvernement que du grand public.
Pour ce faire, les programmes de la télévision et de la radio, ainsi que de la presse écrite doivent être de qualité et en adéquation avec le contexte de l’évolution de l’environnement en prenant en compte la diversité culturelle et sociologique de notre pays.
Je sais que les différents organes de la presse publique regorgent des talents et des compétences pour accomplir leur mission. C’est une question juste d’organisation, de volonté et des conditions appropriées de travail à mettre en place.
Dans cette perspective, je note, entre autres, quelques-uns des défis que nous devons relever ensemble :
1- La gestion rationnelle des ressources humaines et l’amélioration des conditions de travail constituent une de nos priorités. Mais la mise en œuvre de cette priorité exige aussi du personnel, toutes catégories confondues, le respect de ses obligations comme il se doit. Il semble que les journalistes formés ou titulaires se comporteraient en « professionnels », et ne participeraient pas aux reportages et n’effectueraient pas certaines tâches en abandonnant tout le travail à des stagiaires et des bénévoles. Ce comportement est inadmissible. J’en appelle au sens de responsabilité de tout un chacun pour occuper sa place dans le dispositif et de jouer pleinement son rôle. Cela nous permettra de promouvoir la culture du mérite et de l’excellence.
2- L’amélioration de la situation financière et matérielle également exige notre mobilisation collective pour apporter des solutions aux nombreux dysfonctionnements enregistrés dans ce domaine. Une bonne gestion de maigres ressources mises à la disposition par l’État et des recettes issues des prestations contribuerait à améliorer la situation matérielle. A cet égard, j’attends des propositions concrètes de nature à nous permettre d’atteindre nos objectifs, à travers la mise en place d’un système de traçabilité de toutes les recettes et dépenses.
3- L’amélioration des programme (émissions, magazines, débats, etc.) et de l’actualité (Journal Parlé ou Télévisé), nous attend aussi comme une tâche ardue, à cause d’insuffisance de production propre aux Médias publics faute des moyens. Nous devons explorer ensemble les voies et moyens appropriés pour donner de consistance au contenu des programmes à diffuser.
Par ailleurs, il me paraît important de souligner l’impérieuse nécessité de mettre tout en œuvre pour l’appropriation par le personnel des équipements de l’ONAMA installés dans son nouveau siège qui conditionne aussi son inauguration. C’est un outil moderne de communication unique en son genre dans la sous-région que le Chef de l’Etat offre aux hommes et aux femmes des médias publics pour servir le peuple.
De même, l’ATPE et la Coordination Générale de passage de l’audiovisuelle analogique au numérique, rencontrent d’énormes difficultés qui méritent une attention soutenue de notre part.
Je voudrais que chacun comprenne que le seul Ministre que je suis ne peut rien faire sans votre concours et votre forte implication dans le travail qui nous attend. A cet égard je voudrais vous assurer de ma disponibilité, à écouter chacun de vous en vue de trouver des solutions, dans le cadre d’une gouvernance empreinte du sens élevé de responsabilité et éloignée de la complaisance, du trafic d’influence et de la recherche effrénée du gain facile
J
M.Communication