L’Alliance Sahel a tenu en marge de la 7ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etas son assemblée générale cet exercice a permis à l’Alliance Sahel de rendre compte de ses réalisations enregistrées en 2020, d’approfondir le dialogue avec le G5 Sahel dans un esprit de transparence et de redevabilité mutuelle est de formuler des orientations stratégiques en faveur d’interventions efficaces sur les priorités de développement des partenaires intégrées dans le cadre de la Coalition pour le Sahel.
Ils demandent, le déploiement de l’Etat dans les zones les plus fragiles est indispensable pour y rétablir la sécurité et assurer la délivrance de services publics aux populations.
Après une année à la tête de l’Alliance du Sahel la Mauritanie passe le relais au Tchad.
L’Alliance Sahel fédère aujourd’hui 25 partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux (14 membres de plein exercice et 11 observateurs), unis par une vision commune, cohérente avec l’Agenda 2030 du développement durable et ciblant une amélioration durable des conditions de vie des populations sahéliennes avec l’adhésion en 2020 de la Norvège, de l’Irlande et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), respectivement en tant que membre et observateurs.
Selon Mme. Arancha Gonzalez Laya présidente de l’assemblée générale et l’Alliance G5 Sahel par ailleurs, ministre espagnole des Affaires Etrangères en 3 ans, grâce au partenariat entre les pays du G5 Sahel et l’Alliance Sahel des résultats concrets et tangibles ont pu être obtenus, en particulier en matière d’accès aux services essentiels.
Elle cite entre autres, la réalisation grâce aux projets de l’Alliance Sahel, ce sont 550 000 personnes qui ont eu accès à l’électricité, 1.6 millions de personnes qui ont pu bénéficier de services d’assainissement et 5.5 millions d’adduction en eau potable. En termes de sécurité alimentaire et de santé, l’Alliance a permis à 2.9 millions de personnes de bénéficier d’une assistance alimentaire, à 3.4 millions d’enfants d’être vaccinés, à 660 000 femmes en âge de procréer de bénéficier d’une méthode de planification familiale.
Mme. Arancha Gonzalez Laya se félicite de formations et d’insertion professionnelle, 515 000 producteurs et éleveurs ont été soutenus, 420 000 jeunes ont bénéficié d’une formation professionnelle, 2 400 juges, avocats et greffiers ont été formés et 1 250 organisations de la société civile ont été appuyées. « Ces résultats témoignent d’un engagement croissant et de modalités d’intervention plus efficaces de la part des membres de l’Alliance. Ainsi, depuis son lancement en 2017, le nombre de projets financés a doublé, tout comme les engagements financiers (de 7,3 à 16,9 milliards d’euros) et les montants décaissés », informe-t-elle.
Malgré cet effort accru et ce bilan révélateur d’avancées importantes, la présidente de l’assemblée générale déclare que les crises persistent et les vulnérabilités s’aggravent dans certaines régions. De ce constat, Mme. Arancha Gonzalez Laya appelle les gouvernements du G5, appuyés par les membres de l’Alliance, à faire plus et mieux afin de renforcer la cohérence des interventions est d’augmenter l’effet de levier des financements mobilisés et l’impact des projets sur le terrain, nous réaffirmons notre engagement à accroître les cofinancements et les projets communs, à privilégier des procédures de mise en œuvre flexibles et simplifiées et à réduire les coûts de transaction de nos interventions pour nos partenaires. A ce titre, elle félicite par ailleurs, de la mise en œuvre des facilités Lac-Tchad et Liptako-Gourma et du prochain lancement du nouvel instrument de financement de l’Alliance Sahel pour le G5 Sahel.
Elle recommande entre autres, Intensification du dialogue avec le G5 Sahel et ses États membres, par des contacts réguliers au plus haut niveau, en étant attentifs aux préoccupations et priorités exprimées. Accroître les efforts de coordination et de concentration sur les zones vulnérables en définissant des stratégies d’intervention dans chaque zone prioritaire de l’approche territoriale intégrée, adossées aux plans de développement locaux, assortis de modes opératoires adaptés et d’indicateurs de succès mesurables. Il conviendra en particulier de veiller à l’implication pleine et entière des collectivités locales et des administrations territoriales dans cette approche.
Soutenir la présence, le redéploiement et le maintien de l’État et des services publics sur les territoires des pays du G5 Sahel, en mettant l’accent sur la délivrance des services essentiels, le renforcement de la résilience des populations vulnérables – en particulier des jeunes, des femmes et des personnes handicapées -, et en restaurant et consolidant la cohésion sociale et la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques.
Soutenir la réponse des pays du G5 Sahel aux défis sanitaires, économiques et sociaux causés par la pandémie de COVID-19.