Dans moins dix jours de la fête al-adha, la deuxième grande fête de la religion musulmane, prévue, cette année, d’après le calendrier, le 20 juillet prochain, l’acquisition d’un mouton constitue un vrai casse-tête pour de nombreux fidèles musulmans.
Comme chaque année, les prix de moutons, dans nos différents marchés de bétail, de la capitale N’Djaména, commencent à augmenter, vertigineusement. Et les clients se font rares.
Malgré l’accalmie et la levée de certaines mesures barrières, autorisées par les autorités tchadiennes, dans la lutte contre la propagation de la pandémie à coronavirus, les transporteurs de bétails, vers la capitale, continuent toujours de monnayer les agents de différents postes, installés tout au long de leur trajet, avant d’atteindre, N’Djaména.
Ce samedi, 10 juillet 2021, au marché de bétails, au quartier Diguel Ngabo Château, 8ème arrondissement, le délégué de ce marché, informe que les commerçants continuent d’approvisionner les moutons vers la capitale.
D’Adré, à Abéché, Am-Timane, Mongo, Ati en passant par le Chari-Baguirmi, les commerçants de bétails sillonnent, tous les marchés hebdomadaire, à la recherche des meilleurs moutons pouvant être vendu pendant la fête de Tabaski. Les différents postes de contrôle installés tout au long du trajet ôtent le sommeil de nombreux commerçants de bétails.
Déjà, le prix oscille entre 25 000 et 60 000 F cfa. M. Souleymane Zakaria, le délégué du marché de bétails de Diguel Ngabo Château explique que l’augmentation ou la cherté de prix de moutons sur le marché, par les différentes tracasseries jalonnant tout le parcours du mouton jusqu’à la capitale.
Pour lui, de nos jours, les commerçants transportent leurs moutons vers N’Djaména dans des véhicules. Et que, ajoute-t-il, si ses animaux sont déjà arrivés, sur place, ils auront besoin à manger et à boire. « Les commerçants donnent quelque chose avant de bouger », justifie le délégué de marché de Bétails. Il déduit que cette tracasserie engendrera une répercussion sur les prix de moutons. « Les clients subissent déjà les conséquences.
Les commerçants font toujours le calcul de leurs dépenses avant de vendre leurs moutons ou marchandises aux clients », informe-t-il. Le délégué espère que dans les prochains jours, les clients se bousculeront dans l’espoir d’avoir un mouton pour la fête.
Au marché de bétails de Diguel Zafaye, M. Ahmat A. un commerçant de moutons nous informe que les prix de moutons en provenance du Soudan ne sont pas à la portée de tous. Selon lui, ils sont vendus à de prix exorbitant. Toutefois, souligne-t-il, de clients viennent quand-même acheter.
M.S.K.Lawandji
