Les cours sont suspendus au lycée de la Paix de N’Djaména, à partir de ce lundi 22 novembre 2021, jusqu’au jeudi prochain.
Cette décision radicale des enseignants fait suite à plusieurs incidents, notamment, l’agression du proviseur de l’Enseignement général par un intrus et les multiples tirs d’arme à feu, au sein de l’établissement par un groupe de jeunes, la semaine dernière.
Le secrétaire de la cellule du Syndicat des Enseignants du Tchad du lycée de la Paix, M. Kalman Igrikissam renseigne que l’établissement de la Paix renferme en sein deux lycées, Technique Commercial d’enseignement général ainsi qu’un collège d’enseignement général.
Par cet acte, les enseignant veulent dénoncer l’acte de menace qui pèse sur eux. Ils ne sentent plus en sécurité. Car, leur vie est en danger. Ils précisent que des hommes habillés en tenue militaire traversent la cour pour aller dans une petite forêt, se trouvant dans la cité de l’ASECNA, pour fumer des haschichs et autres stupéfiants.
Dans la matinée de ce lundi 22 novembre 2021, une ultime rencontre sest tenue entre les responsables de l’établissement, ceux en charge de la sécurité et le représentant de la commune du 2ème arrondissement, pour voir les contours de la sécurisation du lycée de la Paix dans la perspective d’une reprise de cours apaisée. Lors de la visite de la délégation, venue constater l’écroulement du mur de clôture de l’établissement, deux jeunes sont pris en possession d’une quantité de la drogue haschich et remis aux forces de l’ordre.
Selon les responsables du lycée de la Paix, parmi les jeunes arrêtés, l’un est le cerveau de l’évènement ayant occasionné la suspension de cours. Il serait l’auteur de deux tirs de balles en l’air lorsque le surveillant lui a interdit de traverser la cour de l’établissement.
D’après le secrétaire de la cellule du Syndicat des Enseignants du Tchad du lycée de la Paix, M. Kalman Igrikissam, avec cette suspension de cours, ils veulent créer des conditions nécessaires pour leurs apprenants et donner un signal fort pour que chacun joue son rôle.
Par ailleurs, il demande au gouvernement la sécurisation du lycée et la reconstruction du mur tombé qui favorise l’intrusion des individus au lycée de la Paix.
Le secrétaire de la cellule du Syndicat des Enseignants du Tchad, section lycée de la Paix informe que, les enseignants ont décidé de porter l’affaire devant la juridiction. « L’enfant arrêté la semaine dernière, est en liberté. Il y a de l’impunité parce qu’on vient de le prendre encore. Leurs parents cautionnent cette injuste en intervenant pour libérer leurs enfants », regrette M. Kalman Igrikissam.