Près de 40 étudiants arrêtés, 2 blessés dont une fracture au bras. Tel est le bilan de la manifestation de ce jeudi 2 décembre 2021, des étudiants de la faculté des Sciences humaines de la Santé humaine de l’université de N’Djaména.
Tôt dans la matinée de ce jeudi, les étudiants ont prévu un sit-in pour réclamer le paiement de leurs arriérés de bourses de plus de 32 mois (trois ans d’arriérés). Fatigués de leur situation, les étudiants décident de sortir dans la rue pour montrer leur mécontentement mais ils sont cueillis par les policiers postés tout autour de la faculté de médecine du quartier Gardolé. Les policiers tirent de grenades lacrymogènes pour les disperser.
Très vite la situation dégénére. Et c’est la poursuite entre les étudiants et les forces de l’ordre jusqu’au sein du faculté de médecine. L’air devient irrespirable dans les parages, malgré le repli des étudiants au sein de la faculté.
Les policiers les traquent jusqu’à dans la cour pour procéder à l’arrestation des étudiants. Les images de brutalité des policiers frappant les étudiants émeuvent la toile.
Le porte-parole des étudiants de la faculté des Sciences de la Santé humaines déplore l’usage des forces vis à vis des étudiants, dans un Etat de droit. « Ces étudiants ne réclament que le paiement de leur bourse d’études », se désole-t-il.
Le porte-parole exige la libération des étudiants arrêtés avant d’entamer des négociations pour la reprise des cours. Depuis plus de deux mois les démarches menées n’ont rien apportés, indique-t-on.
Il précise que les arriérés de bourses concernent les étudiants de tous les niveaux.
Il demande au président du Conseil Militaire de Transition de réagir sur leurs situations . « Nous voulons reprendre avec les cours mais dans cette condition sans une solution les étudiants ne veulent pas reprendre avec les cours » renseigne le porte-parole des étudiants de la faculté des Sciences de la Santé humaine.