Les organisations humanitaires sonnent l’alerte sur une crise de sécurité alimentaire qui touchera le Tchad cette année 2022.
Pour la saison pluvieuse 2021, le pays a enregistré une pluviométrie répartie inégalement en deçà du moyenne impactant négativement sur les récoltes, surtout la présence des différentes chenilles qui se fait observer dans plusieurs villages. Cependant, dans certaines localités comme à l’ouest du pays, les pluies sont arrivées avec un grand retard et sont reparties trop tôt. Par contre, les plants (le maïs, le sorgho, le riz et le pénicilaire) ont péri sans attendre la maturité.
A cet effet, dans la zone soudanienne, telle que la province du Tandjilé, les pluies sont trop abondantes jusqu’à, ont créées des inondations dans certains villages, dont des hectares de champs sont engloutis par les eaux. Pour conséquence, des destructions des milles des plantations. Ces perturbations climatiques sont la cause de la faible production agricole, explique Djimsa Ngarari, un ingénieur agricole en poste dans le Tandjilé.
Cette situation a provoqué une crise alimentaire dans certaines provinces avec l’augmentation des prix de céréales et d’autres produits vivrières.
Selon les organisations humanitaires installées au Tchad, sur dix-sept des vingt-trois provinces que compte le Tchad seraient plongées dans une situation nutritionnelle inquiétante d’après le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires(OCHA).
De son côté Action contre la faim (ACF) se dit inquiétante pour la population avec l’arrivée des mois de soudure. Pour elle, cette situation alimentaire nécessite une assistance d’urgence de peur qu’elle soit dramatique. La crise alimentaire ne vise pas seulement la population haute mais également les réfugiés qui sont venus récemment au Tchad.
Lors de sa tournée nationale, le ministre de l’agriculture a noté que cinq provinces ont besoin d’une aide nutritionnelle urgente. Pour pallier à la situation, l’Etat a pris en janvier dernier, une série de mesures pour interdire l’exportation des produits vivriers et l’exonération des taxes à l’importation pour les denrées alimentaires. Si rien n’est fait, l’on risque de trouver sur son chemin cette famine historique de 1985.