En moins de deux semaines de la fête Al-adha ou la fête de Tabaski, la deuxième grande fête de la religion musulmane, prévue probablement le 10 juillet prochain.
Comme chaque année, les prix de moutons, dans les différents marchés de bétail, de N’Djaména, connaissent une augmentation. Cette année, le prix est en hausse par rapport aux années précédentes.
Alors voici comment se présente le prix de mouton dans les différents marchés de bétail de la capitale.
A cet effet, pour avoir un bon mouton, il faut débourser entre 75 000 à 125 000 francs Cfa, en deçà de ce prix, il faut attendre à la veille de la fête ou faire un tour dans les différents marchés aux alentours de la capitale pour s’en procurer un mouton à bas prix.
La mauvaise répartition de la pluviométrie, les différentes dépenses effectuées par les commerçants pour nourrir et transporter ces animaux des provinces jusqu’à N’Djaména sont l’une des causes de cette augmentation de prix.
« Nous sommes des commerçants alors nous cherchons à maximiser nos bénéficies, car, pour un mouton du transport et sa prise en charge alimentaire coûtera plus de 10 000 francs. Sans compter, les prélèvements abusifs des taxes sur la route par les forces de l’ordre. Nous aussi nous devrons vivre de notre métier », lâche, un commerçant débout au milieu de ses moutons au marché des bétails au quartier Diguel N’gabo château.
L’ambiance est morose, quelques rares clients curieux, viennent juste pour se renseigner de prix des moutons ce jeudi, 30 juin 2022, au marché de bétails, au quartier Diguel Ngabo Château, 8ème arrondissement.
Le délégué de ce marché, M. Souleymane Zakaria renseigne que les commerçants continuent d’approvisionner les moutons dans les différentes provinces vers la capitale N’Djaména.
Il poursuit que, certains commerçants sillonnent actuellement les différents marchés hebdomadaires (Lac, Moussoro, Abéché, Am-Timane, Mongo, Ati, Chari-Baguirmi, en passant par le sud du pays) à la recherche des moutons pour être vendus pour la fête de Tabaski.
M. Hamid Hassan, un commerçant grossiste de moutons rencontré au marché des bétails au quartier Diguel Ngabo Château, confie qu’avec la rareté de l’alimentation une grande partie des éleveurs sont remontés vers le sud du pays à la recherche du pâturage et descendront dans les jours qui suivent vers la capitale cela rendra peut être les moutons moins chers.
Un autre impute la cherté de moutons sur le transport qui leur revient chers, il cite en exemple le prix de transport d’un mouton de la ville Mongo à N’Djaména, par tête de mouton, il coûte 2 500 francs cfa. Une fois convoyée ses bétails auront besoin à manger et à boire.
C’est pourquoi justifie M. Hamid Hassan, toutes ces dépenses effectuées au cours de trajets par les commerçants vont engendrer une répercussion sur les prix de moutons au marché et c’est les clients qui subissent les conséquences.
